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© ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse

La circulaire de rentrée est publiée dans le Bulletin Officiel du 29 mai. Elle est très centrée sur l’école primaire et plus particulièrement sur l’école maternelle : « pour la rentrée 2019, l’école primaire reste à la première place des priorités du Gouvernement en matière de politique éducative. C’est pourquoi cette circulaire de rentrée porte spécifiquement sur le premier degré. » L’objectif principal de l’école ? Une « meilleure maîtrise par tous les élèves des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui) ».

La circulaire rappelle ainsi que le gouvernement met en place des moyens à hauteur de ses ambitions : la scolarisation obligatoire à 3 ans à partir de la prochaine rentrée de septembre. Et également, le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les écoles classées REP et REP+, et la limitation à 24 élèves par classe dans les autres écoles en grande section de maternelle, en CP et en CE1, annoncée par Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse le 25 avril dernier.

La circulaire rappelle aussi qu’ « alors même que le nombre d’élèves baisse, 2 300 postes sont créés  » et que « les évaluations de début de CP, mi-CP et de début de CE1 donnent aux professeurs des outils supplémentaires pour personnaliser davantage encore leur pédagogie et faire progresser les élèves vers ces objectifs. »

Vocabulaire et calcul

La circulaire est accompagnée de 3 notes de recommandations pédagogiques pour la mise en oeuvre d’un enseignement centré sur l’acquisition des savoirs fondamentaux – et en cela, en rupture totale avec les précédents programmes de 2015, centrés « sur l’expression de l’enfant et l’apprentissage par le jeu » comme le note très justement Le Parisien.

Découverte d’éléments de lecture, d’écriture, acquisition du vocabulaire et de notions de calcul seront donc au coeur des enseignements. Les langues vivantes feront aussi l’objet d’une attention spécifique et d’activités de découverte.

Et qu’en est-il de la formation des enseignants ? Interrogée par Le Parisien, Maryse Chrétien, présidente de l’Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques (Ageem), estime qu’il faudrait « proposer de vrais parcours de formation solides pour les professeurs.  » Or aujourd’hui précise-t-elle, « dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), les étudiants reçoivent au maximum 20 heures de cours sur la maternelle. C’est bien trop peu. »