L’exposition Franz Marc/August Macke l’aventure du Cavalier Bleu jusqu’au 17 juin au Musée de l’Orangerie à Paris propose de retracer au travers d’une centaine d’oeuvres, jamais encore présentées en France, le parcours de ces deux peintres, tous deux morts prématurément, au front, lors de la Première Guerre Mondiale.

Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914) sont deux peintres allemands, qui se rencontrent à Munich en 1910, et se lient d’une profonde amitié. En 1911, Marc rencontre Vassily Kandisnsky, et avec lui démarre l’aventure du Blaue Reiter. Pourquoi ce nom de Cavalier Bleu ? Parce que Franz Marc peint des chevaux bleus…

« Nous avons trouvé le nom Der Blaue Reiter en prenant le café […]; nous aimions tous les deux le bleu, Marc les chevaux, moi les cavaliers » Kandinsky (citation extraite du Dossier de presse de l’exposition)

La peinture du Blaue Reiter, influencée par le fauvisme et le cubisme français, s’inscrit dans le courant expressionniste allemand, et à partir de 1913, notamment sous l’influence de Delaunay, elle glissera vers l’abstraction.

Oeuvres et influences

Au début du parcours chronologique de l’exposition, le visiteur découvre des oeuvres éclatantes imprégnées de nature, telles que l' »Etude verte » de Franz Marc (1908) ou « Notre jardin en fleurs » d’August Macke (1911).

L’influence des peintres français comme Matisse est visible dans les oeuvres exposées ensuite, « Les chevaux se reposant » de Franz Marc par exemple (1912). En 1912, la rencontre avec Delaunay sera importante, et sous son influence, les oeuvres des deux peintres sont plus heurtées, comme dans « Trois jeunes filles avec des chapeaux de paille » ou « La Promenade en forêt »de Macke (1913).

Juste avant la guerre, les deux peintres vont glisser vers l’abstraction : le visiteur pourra ainsi découvrir de très belles toiles géométriques telles que « Paysage avec maison et deux vaches » de Franz Marc (1914) ou « Paysage africain » de Macke (1914).

En fin d’exposition, une toile très impressionnante attend le visiteur : peinte en 1913 par Marc, « Les loups » préfigure l’horreur à venir…

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