Les personnels de direction sont majoritairement insatisfaits des orientations du ministère de l’Education nationale. Image : Getty

Après une rentrée 2025 marquée par les pénuries d’enseignants, le syndicat SNPDEN-Unsa donnait ce vendredi 12 septembre une conférence de presse, l’occasion de présenter sa dernière enquête de rentrée menée auprès des personnels de direction.

3 % de satisfaction pour la réforme du lycée pro

Selon cette enquête du Snpden-Unsa, citée par le Monde, les perdirs expriment majoritairement leur désaccord avec les orientations et choix ministériels : seuls 7 % en sont satisfaits.

Ainsi, les groupes de besoin en 6e et 5e mis en place à la rentrée 2024 dans le cadre du Choc des savoirs sont une source d’insatisfaction pour 70 % des perdirs. En septembre 2024, une enquête du SNES-FSU avait déjà révélé que, pour des raisons budgétaires ou d’organisation, « 64,5% des collèges ne mettent pas en place les groupes de niveaux tels que voulus par Gabriel Attal ».

Quant à la réforme du bac pro, très critiquée par les syndicats depuis sa mise en place en 2023, elle ne suscite la satisfaction que de 3 % des répondants.

Des enveloppes budgétaires réduites

Durant sa conférence, le SNPDEN a également mis l’accent sur les difficultés budgétaires rencontrées par les chefs d’établissements. Il existe une « tension budgétaire depuis quelques temps » indiquait ainsi sur BFMTV Bruno Bobokiewicz, le secrétaire général du syndicat, avec des « effets immédiats sur la rentrée ». Si « le taux d’affectation des enseignants est en légère hausse par rapport à d’habitude », il « reste dans des proportions assez négatives », a-t-il prévenu. Il a également déploré la « réduction des différentes enveloppes pour les établissements », citant « les heures supplémentaires qu’on attribue aux établissements », « les indemnités diverses », ou encore les « enveloppes du Pass culture qui arrivent dans les établissements et qui ont très largement baissé ».

Le secrétaire général évoquait aussi la baisse des dotations du Pacte enseignant. Sur cette question, l’AEF indique que ces dernières ont diminué d’un tiers au niveau national, impactant 80 % des établissements. Pour 69 % des sondés, la dotation attribuée n’est pas suffisante pour couvrir les besoins recensés.