Un document de travail précise la nature et la rémunération des missions proposées dans le pacte enseignant. Image : Getty

« Entourloupe », « arnaque », de nature à « provoquer une concurrence malsaine »… depuis l’annonce par le ministre de l’Education nationale de la mise en place d’un « pacte enseignant » pour augmenter leur rémunération contre des missions supplémentaires, les professeurs sont vent debout contre le dispositif.

Un document interne de l’académie de Paris, révélé le 24 mai par le Parisien, donne des précisions sur les missions proposées dans le pacte et sur leur rémunération.

Des missions réparties en trois « briques »

Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye avait déjà présenté l’organisation globale du dispositif, qui sera mis en place en septembre 2023 et permettra aux enseignants qui le souhaitent d’effectuer des missions supplémentaires rémunérées sous forme de primes.

Le ministre avait précisé que ces nouvelles missions seront réparties en trois « briques » différentes, chacune pouvant rapporter jusqu’à 1 250 euros brut annuels. La première « brique », considérée comme prioritaire, devra être obligatoirement choisie pour pouvoir s’engager dans les suivantes.

Pour le premier degré

Selon le document consulté par le Parisien, le pacte des enseignants du premier degré comportera une « mission obligatoire », considérée comme « priorité absolue » par le ministère : dispenser des heures de soutien en mathématiques et en français aux élèves de 6e. Elle sera rémunérée 69 euros brut de l’heure, pour un maximum de 18 heures par an.

Les enseignants pourront également assurer des « missions facultatives », rémunérées 52 euros brut de l’heure pour un maximum de 24 heures par an : participer au dispositif Devoir faits au collège, ou effectuer des heures de soutien scolaire pendant l’année ou durant les vacances.

Enfin, ils auront également la possibilité de s’engager dans une « mission annuelle », rémunérée au forfait pour un montant maximum de 1 250 euros brut par an. Cette mission consistera à assurer des heures d’aide individualisée pour les élèves en difficulté ou de la coordination de projets.

Pour le second degré

Au collège et au lycée, la « mission obligatoire », rémunérée 69 euros de l’heure pour un maximum de 18 heures par an, consistera à effectuer des remplacements de courte durée (selon les créneaux disponibles de l’enseignant, ou bien sur un créneau libéré par l’établissement et dédié spécialement aux remplacements).

Les « missions facultatives », rémunérées 52 euros brut de l’heure pour un maximum de 24 heures par an, consisteront à participer au dispositif Devoirs faits, ou à dispenser des heures de soutien scolaire pendant les vacances.

Quant aux « missions annuelles », il s’agira pour les enseignants volontaires de coordonner le dispositif Découverte des métiers en 5e, d’assurer l’aide individualisée pour les élèves en difficulté ou d’effectuer de la coordination de projets. Ces missions seront rémunérées selon un forfait annuel pour un maximum de 1 250 euros.

Dans une interview publiée le 17 mai, Pap Ndiaye indiquait que plus d’enseignants que prévu se disaient prêts à accepter le pacte, ce que réfutaient les principaux concernés.