Selon Morgane Verviers, secrétaire générale UNSA éducation, « l’école est le ciment de la démocratie. S’il se fissure, c’est toute la société qui se fragilise. » Image : VousNousils

Comme tous les ans, le syndicat UNSA, a révélé son baromètre des métiers de l’éducation. Cette année, le sondage a réalisé son record de participation avec 53 000 participants. Une preuve pour le syndicat que la profession a « des choses à dire et le besoin d’être entendus ».

Une perte de confiance dans l’institution

Pour l’UNSA éducation, le premier enseignement est politique. Les choix menés par les différents gouvernements de l’ère Macron ont contribué à fragiliser la profession. Selon Morgane Verviers, secrétaire générale du syndicat UNSA éducation « ce n’est pas seulement une question de casting, il faut changer de cap ». Une déclaration qui se confirme dans les chiffres, seuls 6,5 % des interrogés (3 % chez les enseignants) déclarent être en accord avec les décisions politiques.

Seuls 22% recommanderaient leur métier à un jeune

Le syndicat déplore un « fonctionnaire bashing » et un manque de soutien de la direction. Il pointe également du doigt le gouvernement qui « demande toujours plus avec toujours moins ». Ce constat est partagé par les principaux concernés : 67 % estiment ressentir un manque de reconnaissance et de respect dans l’exercice de leur profession. Bien que 90 % déclarent aimer leur métier, seuls 22 % le conseilleraient à un jeune.

Le salaire principal source de préoccupation

Le personnel éducatif estime que le manque de valorisation salariale est la cause du manque d’attractivité de la profession. Près de six sondés sur dix estiment que le pouvoir d’achat est le domaine qu’il faudrait améliorer en priorité. Les principaux intéressés demandent surtout une rémunération à la hauteur de leurs responsabilités : c’est le cas pour 86,5 % d’entre eux.

La santé un problème grandissant

La santé au travail est au centre du sondage et ne cesse de gagner en importance depuis plus de 10 ans. Si le salaire reste la principale préoccupation, c’est avant tout l’épanouissement que le mot « travail » évoque. Un épanouissement qui paraît difficile, voire impossible, quand 60% des sondés estiment leur charge de travail trop lourde.

Au-delà du bien-être mental, c’est la santé qui inquiète le plus les professionnels, en particulier en matière de couverture sociale. 47% estiment qu’une meilleure protection sociale améliorerait leur pouvoir d’achat, tandis que 27% des sondés déclarent avoir déjà reconcé à des soins faute de moyens.