Ces brigades anti-harcèlement seront composées de fonctionnaires formés sur le sujet qui interviendront dans les établissements scolaires. Image : Getty

L’Assemblée nationale a adopté vendredi 3 novembre un amendement prévoyant de consacrer 30M€ à la création de brigades anti-harcèlement dans les académies. Ce budget entre dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) qui prévoit une hausse de 3,7 milliards d’euros du budget de l’enseignement scolaire. « Depuis 2017, l’éducation est redevenue la priorité absolue y compris en matière budgétaire du gouvernement après des années de sous-investissement » a déclaré Gabriel Attal devant l’hémicycle. 

Ces brigades anti-harcèlement prendraient la forme de petits groupes de fonctionnaires, spécialement formés, qui pourraient intervenir en cas de problème pour aider les chefs d’établissement.

Toutefois, la séance a été levée peu après minuit sans que les députés n’aient pu étudier l’ensemble des amendements déposés et voter sur ces crédits. La suite des débats est programmée pour les 18 et 19 novembre.

Un grand plan anti-harcèlement

La création de ces brigades fait partie du grand plan anti-harcèlement annoncé le 27 septembre 2023 à la suite des suicides tragiques de Lindsay 13 ans et Nicolas 15 ans. 

Ce grand plan prévoit une série de mesures contre le harcèlement à l’école, avec la confiscation des téléphones portables des enfants cyber-harceleur, des cours d’empathie, ou encore la possibilité de changer d’établissements les élèves harceleurs. Selon Gabriel Attal, cette dernière mesure porte déjà ses fruits. Invité de l’émission 7 à 8 sur TF1, il a déclaré que « plusieurs dizaines […] ont dû changer d’établissement parce qu’ils harcelaient un camarade. »

Par ailleurs, ce jeudi 9 novembre 2023 se tiendra la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Deux heures de cours seront ainsi banalisées pour faire passer un questionnaire aux élèves du CE2 à la terminale afin d’évaluer les risques de harcèlement scolaire dans leur classe. 

La passation de ce questionnaire sera facultative et les réponses seront anonymes. Les résultats seront partagés avec le chef d’établissement, et quelques questionnaires tirés au sort « serviront à réaliser une analyse statistique sur le harcèlement à l’échelle nationale. »