Getty. La scolarisation des moins de 3 ans, nouvelle promesse d’Emmanuel Macron

En visite à Marseille pour présenter l’acte II du plan Marseille en grand, Emmanuel Macron a abordé le sujet de l’éducation, déclarant entre autres :

« Dans les quartiers sensibles, on va développer l’accueil en milieu scolaire dès deux ans pour ceux qui le souhaitent…. cette mesure sera étendue aux 300 quartiers les plus sensibles de France à l’horizon 2027 ».

Ce n’est pas la première fois que des mesures éducatives sont prises pour la ville de Marseille dans l’optique d’une généralisation : c’était déjà le cas en 2022 avec l’expérimentation de « l’école du futur » voulue par Emmanuel Macron, donnant notamment plus d’autonomie aux établissements.

La FSU-SNUipp pointe un manque de moyens

L’école maternelle est déjà accessible dès l’âge de 2 ans dans de nombreux établissements, mais cette mesure est prise par les maires, selon les moyens de chaque école. L’école avant 3 ans n’est pas une idée nouvelle, et est reconnue par beaucoup de spécialistes comme une mesure favorable à la lutte contre les inégalités scolaires.

Seulement, les taux de scolarisation sont très hétérogènes sur le territoire. « Le taux de scolarisation des moins de trois ans est de 0,2% à Mayotte, académie où les besoins en scolarisation précoce sont les plus prégnants, quand il s’élève à 53% dans l’académie de Rennes » note la FSU-SNUipp dans un communiqué publié le 27 juin 2023.

Le syndicat reproche au gouvernement de n’avoir mis en place aucun moyen pour favoriser la scolarisation des moins de 3 ans depuis 2017, faisant ainsi chuter les taux de scolarisation précoce : « Alors qu’en 1999/2000, 35,20% des enfants de moins de trois ans étaient scolarisés, publics et privés confondus, ils n’étaient plus que 9,8% à fréquenter l’école en 2021/2022. »

La FSU-SNUipp rappelle qu’une telle promesse nécessite des « moyens matériels et humains » et liste : « effectifs à 15 élèves maximum, ATSEM affectée à plein temps pour chaque classe, possibilité de rentrée échelonnée, projet pédagogique à l’initiative des équipes enseignantes, formation spécifique… »

Emmanuel Macron, de son côté, a promis « moins d’élèves par classe en moyenne section en maternelle. »