classe sans enseignant
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« Aucune réouverture avant septembre » : c’est ce que réclame le syndicat Sud Education pour les établissements scolaires. Dans un communiqué publié la semaine dernière, le syndicat estime que « les garanties exigées par SUD éducation depuis le discours de Macron le 13 avril ne sont pas du tout satisfaites ». Pour lui, dans la réouverture des écoles, « ce n’est pas du tout la pédagogie qui est le point premier du sujet, […]. L’objectif premier est de permettre au patronat de reconstituer ses profits ».

Un préavis de grève « pour couvrir tous les personnels »

Il « revendique que la réouverture des écoles et établissements ne se fasse aucunement avant septembre, le temps que les garanties indispensables puissent être données ». Parmi les « conditions sans lesquelles il semble absolument impossible de reprendre l’école », le syndicat cite entre autres la fourniture de masques FFP2, le dépistage régulier, ainsi qu’un temps de concertation pour permettre aux personnels de préparer la rentrée.

Sud Education appelle donc « tous les personnels à exercer leur droit de retrait à compter du 11 mai ». Il mettra à leur disposition « tous les outils pour mettre en œuvre ce droit […], ainsi qu’un préavis de grève pour couvrir tous les personnels, notamment au cas où les droits de retraits ne seraient pas reconnus ».
En effet, comme l’expliquait il y a quelques semaines Maître Valérie Piau, avocate spécialiste en droit de l’éducation, exercer son droit de retrait dans ce cadre peut être risqué pour un enseignant.

Une pétition pour une semaine de prérentrée le 11 mai

Parallèlement, le SE-Unsa, le Snuipp-FSu et le Sgen-CFDT ont lancé une pétition pour exiger du temps afin de préparer la réouverture des écoles. Ils demandent notamment « que la semaine du 11 au 15 mai soit une semaine de prérentrée avant une possible réouverture des écoles ». Ils réclament aussi « que le travail de préparation de réouverture des écoles puisse être présenté en conseil d’école ».

« Si les conditions sanitaires d’une réouverture de l’école ne sont pas réunies, l’école ne doit pas réouvrir. Nous saisirons alors la hiérarchie via une motion de conseil des maîtres et si nécessaire une procédure d’alerte sera enclenchée qui pourra conduire à exercer notre droit de retrait à l’échelle de l’école », stipule la pétition. Elle a réuni, à ce jour, près de 56 000 signatures.