Pour que les élèves progressent en anglais, les enseignants réclament des effectifs réduits et plus d’heures de cours. Image Getty

La question du niveau en anglais des élèves français est une problématique éducative récurrente. Elle a donné lieu à un plan ambitieux en 2018, le plan Langues Vivantes, et plus récemment à un plan de renforcement de l’apprentissage de l’anglais lancé par le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye. Dans une circulaire parue au Bulletin Officiel de l’Education nationale du jeudi 15 décembre 2022, le ministère de l’Education nationale a en effet lancé un plan de renforcement de l’apprentissage de l’anglais à l’école et au collège, suite aux mauvais résultats des élèves français au test Ev@lang de fin de troisième. En 2021, 50% des élèves n’ont pas le niveau A2 requis pour ce test que passent tous les élèves de 3ème.
Lors de sa conférence de presse de rentrée, Pap Ndiaye avait indiqué que « les résultats des tests Ev@lang effectués par les élèves de 3e étaient tout à fait moyens. Et que le niveau en anglais en fin de collège n’était pas satisfaisant. »

Le plan de renforcement du ministre prévoit entre autres de développer les classes bilangues en 6ème et l’enseignement des DNL (disciplines non linguistiques, par exemple un cours de maths ou d’histoire qui sera donné en anglais ndlr).

Apprendre l’anglais à 30 par classe ?

Mais ces mesures, ainsi que celles du plan Langues -qui prévoit, pour le premier comme pour le second degrés, d’augmenter au maximum l’exposition des élèves à la langue anglaise et la mobilité- sont-elles suffisantes ? Les enseignants pointent du doigt des problèmes structurels :

Pour le syndicat Sud Education, tant que le problème des effectifs ne sera pas résolu, les élèves ne pourront pas progresser. Le syndicat réclame donc : 20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 élèves en REP-REP+, 12 élèves en SEGPA, ainsi qu’un renforcement horaire, en particulier en REP.