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Ce mardi, Emmanuel Macron a présenté “son projet pour les lycées professionnels » lors d’une visite au lycée Tabarly aux Sables d’Olonnes. L’objectif de cette réforme est de transformer en profondeur la voie professionnelle en la rapprochant du monde du travail.

Accompagné du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye et de la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels Carole Grandjean, le président de la République a présenté un projet articulé autour de ces axes majeurs :

  • « Tordre le cou aux idées reçus »
  • « Orienter mieux »
  • « Revoir la carte des formations »

“Un projet destructeur” selon le Snuep-Fsu

Ce projet avait déjà fait réagir le Snuep-Fsu lors de sa première annonce en mars : il le qualifiait alors de “scandale”. Le syndicat estime en effet que l’objectif caché de cette manœuvre est “d’orienter les jeunes [de la voie pro] vers des métiers pénibles, qui peinent à recruter et qui sont mal payés”. Moins de présence en classe pour répondre davantage aux “besoins immédiats des entreprises”, c’est ce que dénonce le syndicat qui qualifie ce projet de “destructeur”.

Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de conduire ce projet dans son discours de rentrée, suscitant à nouveau la colère et l’inquiétude de l’ensemble des organisations syndicales de la voie professionnelle. Réunies le 30 Août, elles ont en effet jugé que « ces annonces laissent planer une menace forte pour l’avenir des lycées professionnels, des PLP et des élèves de la voie professionnelle au sein du service public d’Éducation”. 

L’intersyndicale a à nouveau fait part de son inquiétude dans un communiqué publié le 6 septembre, et demandé des “clarifications rapides”.

« Les décisions ne viendront pas d’en haut »

Le président de la République a promis à court terme, de lancer « un grand chantier de concertation » entre les différents acteurs concernés. Les directeurs d’établissement, les enseignants, les élèves et leurs familles, ainsi que les collectivités locales, les régions, les élus, et l’ensemble des tissus des entreprises seront concertés. Le président de la République a assuré que les décisions ne « viendront pas d’en haut ».