Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 4 mars sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, dans une lettre adressée aux Français et publiée dans la presse régionale. Que peut-on attendre d’un second mandat concernant l’école ?

« La priorité sera donnée à l’école »

Dans sa lettre, Emmanuel Macron s’attache à faire de l’école une priorité, au nom de l’égalité des chances :

« Nous lutterons contre les inégalités, non pas tant en cherchant à les corriger toujours trop tard qu’en nous y attaquant à la racine. Nous ferons en sorte que tous les enfants de France aient les mêmes chances, que la méritocratie républicaine redevienne une promesse pour chacun. Pour cela, la priorité sera donnée à l’école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés.« 

Emmanuel Macron

Sur LCI ce matin, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, en poste depuis le début du mandat de Macron, confirmait l’intention du président de continuer de réformer l’éducation. Le ministre s’est par ailleurs fécilité des transformations opérées depuis 2017, notamment concernant le dédoublement des classes en primaire, l’ouverture de l’école pendant l’épidémie de Covid, et la réforme du lycée.

« Il faut dix ans pour transformer le système éducatif, donc c’est normal qu’on ait encore de l’ambition pour la suite »

Jean-Michel Blanquer sur LCI

L’action du ministre ces cinq dernières années a pourtant été sévèrement jugée par une récente mission d’information du Sénat, qui a dressé un bilan mitigé pour l’éducation.

La fin du CAPES et du statut de fonctionnaire ?

En février, Franceinfo dévoilait des informations – vraisemblablement obtenues de la part d’un ministre – concernant de potentiels changements envisagés par le gouvernement Macron pour l’éducation.

Il était notamment question de supprimer le CAPES (le concours permettant d’enseigner au collège et au lycée), de mettre fin au statut de fonctionnaire des enseignants et de la création d’un « super ministère » regroupant l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Culture, qui pourrait être dirigé par Bruno Le Maire (actuellement ministre de l’Economie et des Finances).

Des propositions qui, si elles pourraient séduire une partie des enseignants, en inquiètent d’autres, qui y voient un pas de plus vers la privatisation de l’école publique.

Image homepage : capture d’écran Twitter @jmblanquer sur LCI