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L’Unsa Education a publié le 23 mai dernier la 10e édition de son Baromètre des métiers, destiné à recueillir l’avis des personnels éducatifs sur leurs métiers. L’étude a été menée du 7 mars au 7 avril auprès de 42 836 répondants, dont 67 % d’enseignants et 33 % d’autres personnels.

Désaccord avec les choix politiques

Selon l’Unsa, l’étude révèle un décrochage « profond entre le début et la fin du dernier quinquennat à plusieurs points de vue, tant pour le désaccord avec les choix politiques effectués qu’au vu du mal-être croissant, profond, perçu chez les personnels ».

Ainsi, 86 % des répondants se disent en désaccord avec les choix politiques faits dans leur secteur d’activité (87 % pour les personnels de l’Education nationale). En 2016, ce pourcentage était de 65 % seulement.  

22 % conseilleraient leur métier à un jeune

« Fatigue », « colère », « résignation » : ce sont, pour respectivement 58, 30 et 28 % des répondants, les mots qui caractérisent le mieux leur état d’esprit aujourd’hui.

92 % des répondants affirment pourtant aimer leur métier, mais seuls 22 % le conseilleraient à un jeune. Chez les enseignants, ce pourcentage chute à 16 %. Et globalement, seuls 27 % ressentent de la reconnaissance et du respect dans leur pratique professionnelle, contre 42 % en 2017.

Rémunération, charge de travail et perspectives de carrière à améliorer

 En ce qui concerne les points à améliorer, la rémunération est citée en priorité pour 68 % des répondants. 9 sondés sur 10 estiment en outre que leur rémunération n’est pas à la hauteur de leur qualification. Arrivent également dans le trio de tête des points à améliorer, la charge de travail (45 % des répondants) et les perspectives de carrière (41 %).

Pour les personnels de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le trio de tête reste le même, mais dans un ordre différent. Si la rémunération arrive en premier, citée par 66 % des répondants, les perspectives de carrière arrivent en deuxième place (60 %) et la charge de travail en troisième (45 %).