Capture d’écran du site BFMTV

Alors qu’Emmanuel Macron vient d’être réélu Président de la République, Jean-Michel Blanquer défendait hier sur BFMTV le bilan du quinquennat en matière d’éducation, et évoquait l’éventuelle poursuite de son action au ministère de l’Education nationale.

Les lycéens « majoritairement favorables » à la réforme du bac

« Sur le plan éducatif nous avons fait des choses qui ont été des progrès inédits. On parle souvent du dédoublement des classes de CP et CE1, qui touche 350 000 enfants par an, a souligné le ministre. Quand vous parlez de l’opération Devoirs faits au collège, c’est un tiers des collégiens qui sont concernés. Quand vous parlez de ce que nous avons fait en matière d’orientation, par exemple sur le lycée professionnel nous avons eu de très grands progrès de ce côté-là », a-t-il poursuivi.

Il a toutefois reconnu « bien volontiers » qu’il y avait eu « beaucoup de brouhaha de critiques »  autour de la réforme du baccalauréat. « C’est d’autant plus extraordinaire de voir que dans les enquêtes les lycéens y sont majoritairement favorables, a poursuivi Jean-Michel Blanquer. Ils ont bien compris qu’ils ont gagné en liberté et en qualité ».

La mise en place de la nouvelle version du baccalauréat avait en effet été accompagnée de plusieurs polémiques. Elle avait notamment été accusée d’exacerber les inégalités entre les élèves et les établissements, ou de faire baisser la proportion d’élèves étudiant les maths.

« En aucun cas je n’ai été planqué »

Jean-Michel Blanquer est resté très évasif concernant la poursuite de ses fonctions au ministère de l’Education nationale.

« Peu importe ma personne, a-t-il expliqué. Vous êtes sûr de prendre des coups en tant que ministre de l’Education nationale. Il m’arrive d’en donner, je sais répondre, j’essaye aussi de maintenir le calme. J’essaye de maintenir un sillon long, c’est ce que j’ai fait pendant cinq ans. […] Il faut savoir prendre des options, être net, écouter, bien entendu, évoluer, je crois que je l’ai fait aussi, il a fallu traverser des crises, mais en aucun cas je n’ai été planqué ».

Pour les 5 années à venir, « ce qui est important, c’est moins la personne que les politiques menées », a affirmé Jean-Michel Blanquer. « Sur le plan pédagogique, j’ai tenu un cap qui était lire, écrire, compter, respecter autrui. Nous avons progressé sur ce sujet, je tiens à le dire ». Pour lui, la dernière évaluation PISA, qui date de 2018, « ne dit absolument rien du bilan du quinquennat. En revanche, nos évaluations nationales montrent que les enfants ont progressé en français et en mathématiques, a-t-il indiqué. Il y a eu une régression en 2020 à cause du 1er confinement, mais nous avons, de 2017 à 2022, eu un progrès ».