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Nouvelle journée de manifestation pour les AESH ce 5 avril. Plusieurs syndicats ont en effet appelé à la grève aujourd’hui, afin de réclamer une hausse des salaires, l’abandon de la politique de mutualisation des moyens et la création d’un statut au sein de la Fonction publique.

« Le ministère poursuit son attitude méprisante »

Dans un communiqué, l’intersyndicale rappelle que les AESH « contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap », et déplore que le ministère poursuive « son attitude méprisante en leur imposant la précarité […], les PIAL […], la perte de sens de leur métier » et « le manque de reconnaissance par l’institution ».

Sud education dénonce également dans un tract le refus du ministère d’accorder l’indemnité REP aux AESH.

« +400 euros pour les plus bas salaires »

Dans son communiqué, l’intersyndicale réclame une augmentation des rémunérations des AESH, la possibilité pour eux de « travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail », l’abandon des PIAL, et « un véritable statut de la Fonction publique, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ».

Mêmes revendications du côté de Sud education, qui demande « +400 euros pour les plus bas salaires et la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement pour les AESH », le versement de l’indemnité REP, « un statut de la Fonction publique », et « l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ».

Les syndicats souhaitent également l’amélioration de la formation initiale et continue des AESH, un autre point noir. Anne, AESH depuis plus de 10 ans, expliquait ainsi il y a quelques années avoir dû payer avec son propre argent sa formation sur les troubles autistiques, nécessaire à son métier.

« Les AESH peuvent prétendre à une véritable carrière », selon JM Blanquer

Après plusieurs grèves des AESH en 2021, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait indiqué être « extrêmement sensible » à leurs revendications. Il avait défendu « la trajectoire » du gouvernement sur le sujet, soulignant que les AESH pouvaient prétendre à une véritable « carrière » puisque, d’environ 70 000 contrats aidés en 2017, le secteur était passé à 125 000 CDD et CDI. Il avait également expliqué que les PIAL, dispositif fortement critiqué par les AESH, permettaient « une très grande coopération entre les administrations sociales, le secteur socio-médical et l’Education nationale ».

Enfin, avait-il indiqué, une nouvelle grille salariale avait été créée, permettant des « augmentations régulières dans les temps à venir » et dès l’année prochaine. Une grille toutefois « bien éloignée des attentes salariales des AESH », selon Sud education.