Mardi 19 octobre, les AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) étaient en grève pour la quatrième fois cette année, et manifestaient partout en France pour une meilleure reconnaissance de leur métier – notamment pour un statut stable au sein de l’Education nationale (les AESH sont des contractuels) et pour un salaire plus élevé.

Invité de la chaîne LCI ce même jour, le ministre de l’Education s’est exprimé sur le sujet.

Des « progrès » en cours

S’il reconnaît que le salaire des accompagnants n’est « pas très haut », Jean-Michel Blanquer a invité les principaux concernés à « regarder la trajectoire » du gouvernement sur cette question, et a rappelé qu’une grille salariale plus adaptée avait été récemment créée, qui permettra des « augmentations régulières dans les temps à venir » et dès l’année prochaine.

Le ministre a également indiqué que, d’environ 70 000 contrats aidés en 2017, le secteur est passé à 125 000 CDD et CDI et que les AESH pouvaint prétendre à une véritable « carrière. »

« J’y suis extrêmement sensible […] je pense à chaque famille et à chaque élève en situation de handicap, et bien sûr aux AESH eux-même »

Jean-Michel Blanquer

Même son de cloche lors de cette même journée, cette fois à l’Assemblée Nationale dans le cadre des questions au gouvernement. Jean-Michel Blanquer y a martelé que ce gouvernement était celui qui avait le plus agi pour la scolarisation des élèves en situation de handicap. « [Les AESH] commencent à être mieux payés, mieux stabilisés à l’intérieur de l’Education nationale. »

Une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap ?

Le ministre a profité de son intervention à l’Assemblée pour défendre les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnements localisés), un dispositif largement contesté par les AESH, en affirmant qu’ils permettaient « une très grande coopération entre les administrations sociales, le secteur socio-médical et l’Education nationale. » Selon les AESH et certains syndicats comme le Snuipp-FSU, les PIAL permettraient en fait de réduire les heures de travail des accompagnants et seraient « inefficaces. »

Enfin, Jean-Michel Blanquer a évoqué plusieurs mesures prises par le ministère, dont le développement des classes ULIS et des classes dédiées aux troubles autistiques, l’amélioration de la formation des AESH et de la « communication avec les familles. »