Lors du Congrès de la Conférence des présidents d’universités le 13 janvier dernier, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d’une réforme « systémique » de l’enseignement supérieur. Une prise de parole qui a beaucoup fait réagir, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle.

La fin de l’université quasi-gratuite ?

Une phrase en particulier a retenu l’attention des médias :

« On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers, et où pourtant, nous avons tant de précarité étudiante »

Emmanuel Macron

Le président a mentionné l’enjeu de la « compétition internationale » ainsi que son souhait de voir une université plus « professionnalisante. » Il a également déclaré que l’université française était « beaucoup plus financée sur l’argent public que partout dans le monde » : un système « révolu » selon ses mots.

Aujourd’hui, en France, l’université est gratuite pour les étudiants boursiers et coûte en moyenne 260 euros par an au reste des étudiants. Si les frais de scolarité venaient à augmenter dans le cadre d’une réforme, une hausse des bourses ou un système de prêts étudiants – à rembourser une fois dans la vie active -pourraient être envisagés.

Une perspective qui inquiète

Les propos d’Emmanuel Macron ont fait réagir les étudiants comme la communauté universitaire et enseignants, attachés au principe de gratuité de l’enseignement supérieur. Déjà en 2020, la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers avait fait l’objet de vives contestations.

La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, a tenté de clarifier les propos du président et démenti la hausse des frais de scolarité :

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