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Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a sévèrement jugé la qualité du système éducatif, affirmant que son efficacité tendait « à se dégrader ». Dans ce même document, elle qualifie de « médiocres » les performances de l’école française.

L’adjectif « médiocre », « très excessif »

Sur France info ce jeudi, Jean-Michel Blanquer est revenu sur ce rapport. Le ministre de l’Education nationale a notamment regretté l’utilisation de l’adjectif « médiocre ». « Cette phrase-là, sauf erreur de ma part, vient à l’appui d’un chiffre qui date de 2016, a-t-il expliqué. Je suis un peu las de voir que l’on m’oppose, par exemple, PISA sur des élèves de 15 ans testés en 2018, ou une étude de 2016 pour dire que le système ne bouge pas, qu’il est toujours médiocre ».

Jugeant ce mot « très excessif », Jean-Michel Blanquer a appelé à se focaliser sur « les rebonds qui ont lieu actuellement. Regardez les dernières évaluations nationales », a-t-il souligné. « Elles nous montrent des élèves de CP, de CE1 et de CM2 qui progressent. Les chiffres de l’entrée en 6e sont encore à améliorer, mais ils sont en amélioration ». Pour le ministre, « à l’école primaire, je l’affirme, le niveau est en train de monter. Pour la 1ère fois depuis très longtemps ».

Le durcissement du protocole sanitaire pas privilégié pour la rentrée de janvier

Le ministre a également évoqué la rentrée des classes de janvier en période de crise sanitaire. Interrogé sur un éventuel durcissement du protocole sanitaire, le ministre ne « pense pas honnêtement » que ce sera le cas, « mais personne ne peut être affirmatif sur un sujet comme celui-ci avec 2 semaines et demi d’avance ».

Jean-Michel Blanquer n’a pas non plus confirmé le report de la date de la rentrée de janvier, même si « aucune hypothèse n’est écartée ». Pour lui, cet allongement des vacances « reste un outil possible mais à priori ce n’est pas aujourd’hui une hypothèse privilégiée, on doit continuer à regarder l’évolution de l’épidémie au cours des 2 semaines qui viennent ».

La vaccination des moins de 12 ans pourra être proposée à l’école

Concernant la vaccination des 5-11 ans, elle pourra être « proposée au travers de l’école, comme nous l’avons fait pour le collège et le lycée ». Le ministre a affirmé avoir « attendu d’avoir tous les résultats des autorités de santé nationales et internationales pour être certains que c’était une bonne chose. […] C’est quelque chose de facultatif, mais c’est quelque chose d’important », a-t-il conclu.

Il a également estimé que les professeurs des écoles pourraient parler du vaccin pendant les cours. « Nous avons déjà donné des ressources aux professeurs pour expliquer cela et je sais qu’ils le font. On pourrait le systématiser davantage, ça me paraît très important », a indiqué Jean-Michel Blanquer.