Le ministre de l’Education nationale était invité ce 14 octobre sur BFMTV. Il est notamment revenu sur l’hommage à Samuel Paty et sur les dispositifs de soutien aux enseignants confrontés à des problèmes de violence.

Hommage national à Samuel Paty le 15 octobre

Jean-Michel Blanquer a tout d’abord évoqué l’hommage qui sera rendu ce vendredi 15 octobre, dans tous les établissements et écoles, à Samuel Paty, enseignant d’histoire-géographie assassiné le 16 octobre 2020. « Nous laissons les établissements et les écoles s’organiser de manière adaptée. Ils peuvent choisir les modalités » de cet hommage, a expliqué le ministre. Cela peut être « la minute de silence, mais ça peut être aussi une heure de discussion dans le cadre de l’éducation morale et civique sur ce qu’il y a derrière cet événement tragique, et ce que nous devons apprendre de cette leçon très grave. Il sera question de liberté, du rôle du professeur dans la société. Nous avons publié des ressources pédagogiques pour que les enseignants le fassent comme il leur semble utile », a-t-il poursuivi.

Les perturbations de cet hommage seront sanctionnées, a également annoncé Jean-Michel Blanquer. « C’est ce qui s’est passé l’année dernière, a-t-il indiqué. Nous avions donné une consigne en la matière, c’est de signaler les problèmes. Il y a eu [des problèmes], mais au moins ils sont signalés et circonscrits ».

« Le message est très clair : Soutien à chaque personnel »

Le ministre a reconnu que beaucoup d’enseignants ne se sentaient pas protégés, soutenus par leur hiérarchie. « Je sais que ça existe, ça vient de loin. Depuis 2017, je ne cesse de dire et d’agir dans le sens contraire, a-t-il affirmé. J’ai dit dès le début que nous n’étions pas dans la philosophie du ‘Pas de vagues‘, et nous avons mis sur pieds des dispositifs très concrets. Vous avez aujourd’hui, dans chaque rectorat de France, ce que l’on appelle le carré régalien, c’est à dire 4 équipes capables d’intervenir auprès des professeurs et des établissements chaque fois que l’on appelle au secours, chaque fois qu’on se sent seul face à un problème qu’on n’arrive pas à résoudre ». Le ministre sait bien «  que parfois ce sentiment continue à exister. Néanmoins, je pense que c’est en diminution, parce que de plus en plus de professeurs voient que nous nous sommes donné les moyens de venir en soutien. Le message est très clair : Soutien à chaque personnel dans les situations anormales », a-t-il expliqué.

Il est revenu sur le cas de l’enseignante agressée la semaine dernière à Combs-la-Ville, qui « a été exemplaire et a tout mon soutien ».

Situation sanitaire et phénomène Squid Game

Sur la situation sanitaire, le ministre de l’Education nationale s’est montré relativement positif. « Aujourd’hui on est à près de 1 000 classes » fermées, a-t-il déclaré. « Ça ne cesse de descendre, rappelez-vous qu’on était monté jusqu’à 3 500. La tendance reste bonne, je m’en réjouis. Nous sommes maintenant à 79 départements qui passeront lundi en protocole 1. Ça signifie notamment que les enfants des écoles primaires ne porteront plus le masque. […] Nous sommes attentifs à ne pas aller trop vite, parce que parfois il peut y avoir un retour au protocole 2. C’est le cas en Lozère ».

Enfin, Jean-Michel Blanquer a été interrogé sur l’imitation, dans les cours de récréation, des scènes de la série Netflix Squid Game. « A ce stade, le phénomène n’a pas pris une ampleur trop grande, mais il existe quand même, donc on est très attentif, de même que j’ai dû intervenir sur le phénomène du harcèlement des élèves entrant en 6e. Je m’adresse aux parents en particulier : il faut être très attentifs. Les enfants ne doivent pas abuser des écrans ». Dans cette série coréenne, les protagonistes doivent participer à des jeux d’enfants, comme ‘1, 2, 3 soleils’, dont les perdants sont tués. Dans certaines écoles, les élèves reproduisent ces jeux, dont les perdants sont frappés.