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Article publié le 9 août, mis à jour le 1 septembre.

La France, une nation sportive ?

Après les Jeux de Tokyo, le ministre de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel Blanquer, avait vanté sur Twitter les mérites de l’EPS. Une déclaration aussitôt contredite par plusieurs sportifs – notamment par le basketteur médaillé Evan Fournier qui, dans une lettre ouverte, pointait du doigt le  » manque de budget alloué au sport. »

Le 15 août sur Europe 1, c’était au tour de la présidente du Comité national olympique et sportif français Brigitte Henriques, de défendre l’importance d’une « culture sportive » dans les établissements scolaires et universitaires. L’ancienne footballeuse internationale invitait le gouvernement français à s’inspirer des Etats-Unis et de leur « culture de la gagne. »

« Cette culture sportive doit naître au moment de l’école. C’est important, c’est l’éducation. C’est un mode de vie »

Brigitte Henriques, Europe 1

Le sport, enseignement de spécialité au bac

Parallèlement, le 8 août, Jean-Michel Blanquer avait présenté sur France info plusieurs mesures pour améliorer l’enseignement et la pratique du sport à l’école. « Nous savons que la France a encore des progrès à faire, nous avons une tradition qui est moins forte que celle d’autres pays », avait-il reconnu.

Le ministre avait donc indiqué « que l’éducation physique et sportive, à partir de la rentrée prochaine, dans quelques lycées », deviendrait un enseignement de spécialité au bac général. Il avait également évoqué un « bac pro sport » ainsi que le développement d’un dispositif « cours le matin, sport l’après-midi. »

J-M Blanquer avait en outre souligné qu’une opération « 30 minutes d’activité physique et sportive par jour à l’école primaire » avait déjà été lancée « dans plusieurs milliers d’écoles » ajoutant : « Mais je souhaite que ce soit toutes les écoles primaires de France qui, à l’horizon 2024, garantissent que chaque jour, chaque enfant fasse 30 minutes d’activité physique ».

Un « service universel » pour les enfants

Mardi 31 août, trois enseignants d’EPS ont à leur tour demandé, dans une tribune du Monde, qu’une plus grande place soit faite à leur discipline, précisant néanmoins que « l’EPS n’a pas pour vocation de former des champions, fussent-ils olympiques. »

Selon eux, « l’EPS assure un “service universel” pour la pratique physique et sportive des enfants de la République » en cela qu’il donne accès au sport à des « élèves de profils différents socialement, culturellement, physiquement.« 

Les auteurs de la tribune ont cependant tenu à rappeler que l’EPS répond à un « enjeu de santé » et a pour but de « construire des compétences dans différentes activités physiques, sportives et artistiques » ; la « spécialisation » des enfants dans un sport en particulier appartenant quant à elle aux fédérations.