Emmanuel Macron lors de son allocution sur France 2 mercredi 22 mars. /Capture d’écran

Lors de sa prise de parole sur le plateau de France 2 mercredi 22 mars pour défendre sa réforme des retraites, le président de la République Emmanuel Macron a rappelé que l’école fait partie des priorités de son quinquennat. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs dans les classes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges et de lycées. »

Des propos qui font référence au pacte enseignant souhaité par le gouvernement. Déjà fortement décrié par la communauté éducative lors de sa mise en place, ce pacte consiste à augmenter la rémunération des enseignants en leur proposant d’effectuer des tâches supplémentaires.

Pour les syndicats, cette prise de parole d’Emmanuel Macron joue « la carte de la provocation et du déni de réalité » . « Emmanuel Macron souffle sur les braises de la crise sociale et démocratique. Le président de la République porte une immense responsabilité dans la situation de crise actuelle » a exprimé le SNES-FSU, syndicat majeur du second degré dans un communiqué.

Sur Twitter, les autres syndicats enseignants dénoncent également un discours « irrespectueux » et qui « n’a aucun sens » .

Le gouvernement souhaite « la plus forte adhésion possible »

Lors de son allocution, le chef du gouvernement a rappelé la « légitimité » des syndicats et a déclaré vouloir « une concertation avec la plus forte adhésion possible » . Et alors que les syndicats avaient déjà claqué la porte lors de la dernière réunion avec le gouvernement en signe de protestation, il semble désormais que ce soit dans la rue qu’ils comptent se faire entendre.