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Depuis le début de la crise sanitaire, les témoignages d’étudiants en détresse se multiplient. Pour les accompagner dans cette période difficile, le gouvernement a lancé ce mercredi 10 mars le site du dispositif Santé psy étudiant, qui permet de bénéficier de 3 séances gratuites avec un psychologue.

Fonctionnement du dispositif

Un étudiant en détresse souhaitant être accompagné psychologiquement doit d’abord consulter le service de santé universitaire (SSU) de son établissement ou, à défaut, un médecin généraliste, avec sa carte d’étudiant. Le SSU ou le médecin généraliste dirigera alors l’étudiant vers un psychologue partenaire du dispositif Santé psy étudiant. Il pourra alors suivre trois séances de 45 minutes gratuitement, avec le professionnel sélectionné. Ensuite, s’il a besoin de séances supplémentaires, il devra revoir le SSU ou le médecin généraliste qui pourra les lui renouveler.  

Tous les étudiants peuvent bénéficier du dispositif, même ceux qui ont déjà un suivi.

Le « Chèque psy » devient Santé psy étudiant

Le dispositif Santé psy étudiant est la concrétisation du « Chèque psy » annoncé par le gouvernement le 21 janvier dernier pour répondre au mal-être des étudiants. Lancés depuis le 1er février dernier, les « Chèques psy » ont pour objectif « de faire en sorte que les étudiants expriment cette détresse […] Ce sont des jeunes extrêmement responsables, qui voient que nous devons affronter quelque chose de très difficile et qui n’osent pas se plaindre parce qu’ils se disent qu’il y a plus malheureux qu’eux », expliquait fin février la ministre de l’Enseignement supérieur sur RTL.  

Le dispositif est donc en place depuis près d’un mois et demi, mais restait flou et mal connu. Le site Santé psy étudiant, lancé ce mercredi, éclaire donc les étudiants, psychologues et médecins sur son fonctionnement.

Des étudiants psychologiquement fragilisés

Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux étudiants se sont retrouvés en détresse financière et psychologique. Selon l’Observatoire de la vie étudiante, cité par France info, « en septembre, 31% des étudiants présentaient des signes de détresse psychologique, 16,1% auraient eu une dépression sévère et 11,4% des idées suicidaires ».

Sur Twitter, un hashtag #Etudiantsfantomes avait été lancé par les principaux concernés pour exprimer leur mal-être et leur sentiment d’abandon.