Le ministère de l’Education nationale organisait ce mardi 16 février un « point sanitaire » avec les organisations syndicales, lors duquel a été évoqué l’allègement du protocole dans les établissements. Dans un compte-rendu publié le même jour sur son site, le Snes-FSU a déploré le manque de clarté des réponses du ministère sur le sujet, notamment sur les bases scientifiques de cette décision.

Des « règles strictes, claires et opérationnelles » nécessaires

« Les autorités de santé ont pensé que c’était mieux de revenir au système précédent » indiquait lundi 15 février le ministre Jean-Michel Blanquer pour justifier l’allègement du protocole sanitaire mis en place vendredi 12 février. Or, le Snes-FSU a affirmé, dans son compte-rendu, qu’ « aucun avis n’a été rendu par la Haute autorité à la Santé ou le conseil scientifique ».

Le syndicat a estimé que « l’identification des cas contacts chez les adultes dans des cas de variants ne peut se faire au cas par cas ou selon une enquête approfondie », et a réclamé « des règles strictes, claires et opérationnelles ». Mais « aucune réponse claire et satisfaisante n’a été apportée sur ce point », a dénoncé le syndicat.

Les chiffres de contamination du ministère sous-estimés

Le syndicat a également évoqué lors du point le caractère « lacunaire » des bilans de contaminations hebdomadaires publiés par le ministère. « Les chiffres du nombre de contaminations sont insuffisants puisque se basant sur du déclaratif », a souligné le Snes.

Sur ce sujet, « le directeur de cabinet a annoncé qu’un bilan quotidien et/ou hebdomadaire du nombre de tests serait désormais fait », ce qui « va dans le sens d’une plus grande transparence », s’est réjoui le syndicat.

Pas de tests salivaires dans l’immédiat

En revanche, « un grand flou » demeure au sujet des tests salivaires qui devaient être déployés dans les établissements, ainsi que de la campagne de vaccination des enseignants, a rapporté le Snes. Le ministère de la Santé avait en effet annoncé le déploiement de « centaines de milliers » de tests de dépistage salivaires dans les écoles, collèges et lycées « au retour des vacances scolaires » de février. Mais « la réalité est moins réjouissante », d’après le syndicat. En effet, « si 200 000 tests salivaires hebdomadaires ont été annoncés, il ne s’agit pas d’un volume dédié à l’Education nationale mais un volume global », a-t-il expliqué, précisant qu’« il n’y aura pas de déploiement massif des tests salivaires dès la semaine prochaine ».

Quant à la stratégie de vaccination, « selon le calendrier gouvernemental, les personnels de l’Education nationale sont positionnés au début de la 3eme phase, fin mars/début avril ». Mais les réponses apportées n’ont pas satisfait le syndicat : « la 1ère et la 2eme phase de vaccination ne sont pas terminées, il n’est pas possible pour le ministère de s’engager sur un calendrier précis », a-t-il déploré.

Fin décembre, l’UNESCO et l’Unicef avaient pourtant appelé à considérer les personnels d’éducation « comme un groupe prioritaire » pour la vaccination.