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Les infirmières et médecins scolaires n’effectueront pas la campagne de dépistage par tests antigéniques annoncée la semaine dernière par le ministère de la Santé. Déjà débordés à cause de l’épidémie, ils estiment ne pas pouvoir faire face à cette nouvelle charge de travail.

« Les médecins des élèves et non des personnels »

Dans un communiqué publié la semaine dernière, le syndicat d’infirmières scolaires SNICS rappelait que « les infirmier.es ont déjà une charge de travail qui dépasse de loin leur capacité d’action ». Ces dernières « refusent de tester des personnels en lieu et place de leurs missions au service des élèves ».

Du côté des médecins scolaires, le SNMSU, syndicat de médecins de l’Education nationale, s’indigne également de cette nouvelle injonction. Dans un communiqué publié ce matin, il se demande comment le ministre de l’Éducation nationale a pu « prévoir la mobilisation des médecins de l’éducation nationale alors que la plupart d’entre eux sont déjà totalement débordés par la gestion de la crise sanitaire et n’arrivent plus à répondre aux très nombreuses demandes de tracing pour les élèves et les personnels ». Il y a quelques jours en effet, le ministre de la Santé publiait une note demandant que la gestion des cas contacts dans les établissements scolaires soit déléguée aux médecins de l’Education nationale.

En outre, « les médecins scolaires sont les médecins des élèves et non des personnels », et « ils ne sont pas là pour pallier l’indigence du service de médecine du travail de l’Éducation nationale », rappelle le syndicat.

Il revendique le recrutement de médecins de l’Education nationale et de médecins du travail, « et pour cela il faut les rémunérer correctement, à hauteur de leur niveau d’expertise et de responsabilité ! » estime-t-il.