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Le ministère de la Santé proposera aux établissements scolaires, dès la semaine prochaine, un million de tests antigéniques. Ils seront d’abord destinés aux personnels de l’Education nationale (enseignants, administratifs, surveillants), et non aux élèves. Ces tests seront pratiqués par « les infirmières scolaires sur la base du volontariat, qui seront éventuellement assistées des associations de protection civile ou d’étudiants en santé », précise le ministère de l’Education.

En réponse à cette demande, le SNICS a publié un communiqué de presse intitulé « Trop, c’est trop » à destination du ministre de l’Education nationale. Le syndicat a déclaré que les « infirmier.es ne réaliseront pas les tests (…) nasopharyngés pour la détection du SARS-Cov 2 en direction des personnels de l’Education nationale » et préfèrent continuer leurs missions « au service des élèves ».

« Nous avons acheté 100.000 tests »

Ce dimanche 8 novembre, sur RTL, Valérie Pécresse a également affirmé souhaiter que les infirmières scolaires pratiquent des tests sur les lycéens. « On sait que le virus circule parmi les adolescents. Oui, je demande à l’éducation nationale de mettre en place très rapidement un protocole. Nous avons acheté 100.000 tests, nous sommes prêts à les distribuer aux infirmières scolaires. Dès qu’un élève, qu’un professeur aura mal à la tête, un rhume, un symptôme, on pourra savoir si c’est le virus ou pas. Et cela, sur autorisation parentale, bien évidemment », a-t-elle précisé.

Valérie Pécresse a aussi déclaré : « Il faut que nous acceptions tous de ne pas faire uniquement ce qui est dans nos compétences. Il faut l’accepter dans l’intérêt général ».

 « Il faut aller plus loin »

En fin de semaine dernière, le ministre de l’Education nationale avait estimé que le nombre de cas de Covid-19 parmi les élèves et les professeurs était « maîtrisé » en France. « On est à 3 528 élèves positifs, et 1 165 personnels, à rapporter sur 12 millions d’élèves et 1 million de personnels, ça reste un chiffre ‘maîtrisé’ », avait-il déclaré sur RTL.

Face à la colère de la communauté éducative qui jugeait le protocole sanitaire insuffisant, Jean-Michel Blanquer a décidé de le renforcer dans les lycées. Depuis ce lundi, un minimum de 50% d’enseignement « en présentiel » pour chaque lycéen est instauré. Une mesure qui vise notamment à diminuer la promiscuité en recourant au « travail à distance ». Le ministre a toutefois refusé d’opter pour l’enseignement à distance au collège pour lutter contre l’épidémie et n’envisage pas de fermer les écoles.

A l’appel de l’intersyndicale enseignante, une grève nationale a lieu ce mardi 10 novembre dans les établissements scolaires. Malgré les nouvelles mesures annoncées par Jean-Michel Blanquer, le Snes-FSU estime qu’il « faut aller plus loin » et réclame notamment des mesures pour le collège, « grand oublié des annonces ministérielles ».