Un atelier passionnant sur le thème « Se former au travail sur l’estime de soi en classe » a été animé en ligne mercredi 7 octobre par Mélanie Albaret et Emilie Guyonnet, médiatrices de ressources du réseau Canopé (plateforme publique destinée à la communauté éducative). Nous l’avons suivi.

Définir l’estime de soi

Le bien-être des élèves ou des étudiants passe en effet par une prise en compte de leur équilibre psychique et émotionnel, rappelle Mélanie Albaret, qui regrette que peu de formations sur ce sujet soient dispensées dans les Inspé.

Elle propose d’abord de définir le terme : l’estime de soi. C’est « l’évaluation positive de soi-même, fondée sur la conscience de sa propre valeur (…) », ou encore « un amour raisonné de soi-même ». Connaître et accepter ses qualités comme ses défauts est donc la première étape pour arriver à une bonne estime de soi.

Il est question également de se reconnaître dans le groupe, en accordant la même valeur et le même respect à soi-même et à autrui. La « confiance en soi » est le reflet de l’estime de soi, que l’on renvoie aux autres. Cet aspect est particulièrement important à travailler en classe, notamment pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Les intervenantes donnent alors quelques exemples de signes qui traduisent une bonne estime de soi (humour, sens des responsabilités, ambition, valeurs…) et de ceux qui trahissent le contraire. L’atelier introduit également quelques théories de psychosociologie comme l’effet Pygmalion, la résilience ou encore la pyramide de Maslow.

Encourager l’estime de soi à l’école

Pour être en bonne santé, atteindre ses objectifs ou se sociabiliser, l’estime de soi est donc indispensable. Les enseignants peuvent aider les élèves à développer une bonne estime d’eux-mêmes, et ce de plusieurs manières.

Dès l’enfance, on peut sensibiliser les élèves à l’estime de soi en leur faisant lire des ouvrages jeunesse qui abordent ce sujet. Emilie Guyonnet donne au cours de l’atelier des références de livres destinés aux élèves de primaire et de secondaire : on peut citer par exemple Max se trouve nul, de Dominique de Saint-Mars.

Canopé propose également des activités à faire en classe, pour apprendre à se connaître et à s’affirmer. Le portrait chinois permet de se décrire d’une façon originale, sur le modèle « Si j’étais un animal / un objet / une couleur, je serais… » L’action dont je suis fier encourage à valoriser ses propres actes, et l’exercice Ma bulle de bien-être, pendant lequel l’élève doit choisir une photo qui lui évoque un sentiment positif, aide à identifier dans quel contexte l’élève se sent en confiance (en vacances, en écoutant de la musique, avec des amis…)

Pour travailler l’affirmation de soi en public, on peut également s’appuyer sur des ressources pédagogiques comme « Les petits Tutos du Grand oral« . Ce programme, dont Canopé est partenaire, est proposé par France Televisions sur la plateforme Lumni et donne des pistes en vidéo pour améliorer sa présence et son éloquence, en vue de l’oral du baccalauréat.

D’autres ateliers et formations sur ce thème sont prévus par le réseau Canopé dans les prochains mois.