L’OCDE a publié un rapport sur la préparation professionnelle des adolescents dans le monde. Image : Getty

Le milieu social des élèves est plus déterminant dans leurs projets concernant leurs études que leurs facultés en classe, selon un rapport de l’OCDE publié le 20 mai. Ce rapport, basé sur les chiffres de l’enquête PISA 2022, montre ainsi que « dans les pays de l’OCDE, les élèves peu performants issus de milieux socio-économiques favorisés sont en moyenne plus susceptibles d’envisager d’obtenir un diplôme universitaire que les élèves ayant de très bons résultats scolaires, mais issus de milieux socio-économiques moins favorisés ».

Les élèves envisagent surtout des métiers avec une faible demande

Selon le rapport, les ambitions professionnelles des élèves sont également marquées par leur sexe. Ainsi, les garçons sont plus enclins à souhaiter travailler dans « des secteurs d’importance stratégique et dans lesquels il existe des pénuries de compétences ». 11 % des garçons des pays de l’OCDE en moyenne souhaitent travailler dans le secteur des technologies de l’information par exemple, contre seulement 1,5 % des filles.

L’OCDE pointe également du doigt le manque d’adéquation entre les projets professionnels des élèves et leurs projets d’étude : « dans les pays de l’OCDE, un élève sur cinq, et un sur trois parmi ceux qui sont issus de milieux défavorisés, s’attend à occuper un emploi attrayant qui nécessite généralement au moins une licence, mais en même temps, il n’envisage pas d’aller à l’université », souligne le rapport. En outre, les choix professionnels des élèves ne sont pas adaptés aux besoins du marché, leurs préférences s’orientant « de plus en plus sur un petit nombre d’emplois dans des professions où la demande est en fait bien inférieure ».

De « nouvelles stratégies de préparation à la vie active »

Le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, a appelé à « élaborer de nouvelles stratégies à l’appui d’une meilleure préparation à la vie active ». En effet, selon le rapport, à 15 ans, « 39 % des élèves n’ont pas d’idée de carrière précise » et « moins de la moitié des élèves [de l’OCDE] ont déjà eu des contacts avec des employeurs en assistant à un salon de l’emploi, en visitant un lieu de travail ou en effectuant un stage ».

Il préconise, par exemple, de mettre en place des actions pour permettre aux salariés d’échanger avec des jeunes sur leur emploi et sur les métiers de leur secteur professionnel.