C’est dans un contexte d’incertitude que plus de 12 millions d’élèves français ont retrouvé les bancs de l’école lundi 2 septembre 2024. Invitée sur France Inter à l’occasion de la rentrée des classes, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a assuré être à « la tâche », malgré l’attente d’un nouveau gouvernement. « Nous sommes dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement et donc évidemment j’exerce mes fonctions de la manière qui sied pour la gestion des affaires courantes », a-t-elle assuré.
Et comme chaque début d’année scolaire, la rentrée est marquée par le nombre d’enseignants manquants. Selon les derniers chiffres fournis par le ministère de l’Éducation nationale en juillet, ce sont plus de 3 000 professeurs qui manqueraient à l’appel. Un chiffre néanmoins rejeté par Nicole Belloubet qui a expliqué au micro de France Inter qu’il y avait eu « une petite confusion ». « Il y a eu 3 000 postes prévus pour le concours qui n’ont pas été pourvus, mais depuis nous avons travaillé, nous avons recruté des contractuels », a-t-elle expliqué, tout en reconnaissant que « l’attractivité est un point essentiel » dans l’Éducation nationale.
« Les textes sont prêts, mais ils devront être publiés par le prochain ministre »
Mardi 27 août, à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse de rentrée, la ministre de l’Éducation nationale était également revenue sur un certain nombre de chantiers. Après avoir rappelé qu’elle était « une ministre démissionnaire », elle avait reconnu ne pas pouvoir confirmer beaucoup de mesures. Concernant la réforme du brevet des collèges par exemple, elle avait expliqué que « les textes [étaient] prêts, mais ils [devraient] être publiés par le prochain ministre. » Pour rappel, la réforme du brevet prévoit d’accroître le poids des épreuves terminales dans la note finale et surtout de conditionner « l’accès direct au lycée » à l’obtention du brevet à partir de 2025. Les élèves recalés devraient passer par une classe « prépa-seconde« .
Concernant cette classe de prépa-seconde, elle devrait être expérimentée en cette rentrée sur la base du volontariat, en principe dans un lycée par département. Seulement, lors de sa conférence de rentrée, la ministre avait reconnu que « moins de mille » élèves étaient inscrits, ce qui représente moins de 10 élèves par département. Et par rapport à la mesure qui conditionne l’obtention du brevet au passage en seconde, point le plus controversé de la réforme, le décret est « gelé à ce stade », a-t-elle précisé.
Les groupes de besoin seront bien mis en place dès la rentrée
Concernant les autres mesures mises en suspens depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, Nicole Belloubet a expliqué que les stages de fin de seconde devraient être maintenus, le pacte enseignant reconduit, et que les groupes de besoins se mettraient bien en place.
Une autre réforme particulièrement scrutée concerne l’expérimentation de l’uniforme. Interrogée à ce sujet, Nicole Belloubet a révélé que sur plus de 50 000 établissements, seuls 90 devraient finalement le tester. Et concernant les cours d’empathie, une des mesures phares souhaitées par Gabriel Attal, la ministre de l’Éducation nationale a pris de la distance. Interrogée à ce sujet, elle a déclaré : « le seul cours d’empathie que j’ai vu, il a consisté à ce qu’à un moment donné, les élèves se prennent dans les bras l’un de l’autre. Et moi, j’ai vu Brigitte Macron enlacer Gabriel Attal. J’en ai déduit que c’était sûrement très utile ».
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