Pour la Société des Agrégés, si ce projet était validé, il constituerait un « casus belli ». Image : Getty

Dans un communiqué publié le 6 mai 2024, la Société des Agrégés fait part de son opposition à un projet de réforme du statut des agrégés porté par le ministère de l’Education nationale. Ce projet prévoit une « déconcentration de la gestion des professeurs agrégés » afin de la faciliter administrativement . Concrètement cela signifie que la carrière des agrégés ne serait plus gérée au niveau national par la DGRH, comme c’est le cas aujourd’hui, mais au niveau académique, par les rectorats, comme c’est le cas pour les professeurs certifiés.

Pour la Société des Agrégés, le risque d’une telle réforme serait « de voir des agrégés accéder ou non à la hors-classe ou à la classe exceptionnelle en fonction de leur nombre dans une académie donnée », alors qu’une « gestion nationale assure à tous les agrégés un traitement égal et une plus grande équité. »

Le fait de « recentraliser complètement la gestion des agrégés » permettrait par ailleurs « de résoudre plus facilement la question des détachements dans l’enseignement supérieur (ATER et PRAG) ou des mises en disponibilité pour contrat doctoral. » Enfin, rappelle la Société, « les agrégés ont vocation à enseigner dans les classes de lycée, en STS, en CPGE et dans les établissements de formation et donc « à exercer de bac – 3 à bac + 3 et au-delà, ce qui s’accommode mal d’une gestion académique. »

La Société des Agrégés redoute qu’une gestion académique ne vise à terme qu' »à un rapprochement, voire à une fusion des deux corps, certifiés et agrégés« . Enfin, elle prévient que si ce projet était validé, il constituerait un « casus belli ».

Le syndicat SAGES, syndicat des agrégé(e)s (collège, lycée, CPGE), PRAG, PRCE (Supérieur), Enseignants-chercheurs, fait également part de son inquiétude :