53 % des Français estiment qu’Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle ministre de l’Education nationale, ne peut pas rester en poste. Image : Getty

Si la nouvelle ministre de l’Education nationale, nommée le 11 janvier dernier, s’est attiré en quelques heures les foudres de la communauté éducative, elle ne fait pas l’unanimité auprès des Français en général. Dans une étude ELABE réalisée pour BFMTV(1) publiée le 17 janvier 2024, 53 % d’entre eux estiment qu’Amélie Oudéa-Castéra ne peut pas rester à son poste après la polémique déclenchée par ses propos sur la scolarisation de ses enfants.

« La parole d’une enseignante me donne tort »

Malgré le soutien d’Emmanuel Macron, qui a déclaré lors d’une allocution que la ministre « a eu des propos maladroits, mais qu’elle s’est excusée », les polémiques n’en finissent pas de s’enchaîner pour Amélie Oudéa-Castéra. Nommée le 11 janvier, la ministre avait déclenché la colère de la communauté éducative dès le lendemain en justifiant la scolarisation de ses enfants en établissement privé par « les paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » dans l’école publique où était précédemment inscrit son fils. Or, l’enseignante en poste à l’époque affirme ne pas avoir été absente à cette période.

Dans une interview à Télématin le 17 janvier, Amélie Oudéa-Castéra a présenté ses excuses pour avoir blessé les enseignants du public, mais est désormais moquée pour avoir nié toute mauvaise foi concernant ses déclarations sur la scolarisation de ses enfants. « Je me suis appuyée avec la plus totale sincérité sur le souvenir et sur le ressenti d’une expérience de maman d’il y a 15 ans. Maintenant les états statistiques du rectorat et, ce qui compte le plus, la parole d’une enseignante, me donnent tort ». Des propos repris par les enseignants avec ironie.

72 % des Français favorables à la généralisation du SNU

L’étude questionne également les Français sur leur adhésion aux mesures annoncées par le Président Emmanuel Macron lors de son allocution du 16 janvier. Ainsi, 77% sont favorables au  doublement du nombre d’heures d’éducation civique à l’école, 72 % à la généralisation du Service national universel en classe de 2nde, 69 % à l’expérimentation de la tenue unique à l’école et 62 % à l’enseignement de l’histoire de l’art au collège et au lycée à la rentrée 2024. En revanche, seuls 50 % soutiennent l’obligation de la pratique théâtrale au collège.

De manière générale, les Français sont plutôt défiants à l’égard de la politique éducative d’Emmanuel Macron : 66% ne lui font pas confiance sur ce sujet.

(1) Etude menée le 17 janvier auprès d’un échantillon de 3 000 personnes représentatif de la population française métropolitaine.