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L’éducation appelée à la grève 17 janvier 2023 pour les salaires et le lycée pro – image : Hadrian – Shutterstock

La mobilisation contre la réforme du lycée professionnel ne faiblit pas. La FSU vient d’appeler, ce 13 décembre, tous les personnels éducatifs à se mettre en grève le 17 janvier 2023, pour en réclamer l’abandon.

Dans un communiqué, le syndicat affirme en avoir « assez des projets méprisants contre les lycées professionnels, leurs personnels et leurs élèves ». Il souligne que la réforme s’inscrit dans un « contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement : les jeunes seraient mieux formé-es en entreprise qu’à l’école ».

Une idée contre laquelle les syndicats s’étaient déjà mobilisés lors d’une journée de grève le 18 octobre dernier, rassemblant près de 23 % des personnels de lycée professionnel, selon le ministère. Ils déploraient notamment « l’augmentation du nombre de semaines de stage » prévue par la réforme, qui « impliquera moins de semaines d’enseignement dans nos lycées ». Des craintes partagées par certains enseignants. Vincent Magne, membre de l’Association des professeurs d’histoire-géographie, estimait début décembre que « ce n’est pas la place d’un élève de 15 ou 16 ans d’être au service de patrons ».

Une grève pour les salaires et les conditions de travail

La mobilisation du 17 janvier est également l’occasion pour le syndicat de réaffirmer ses attentes en matière de salaire et de conditions de travail. « Alors qu’une enquête de la DEPP démontre que les enseignant-es travaillent près de 43h par semaine, le gouvernement continue à nier la réalité : les personnels de l’éducation nationale sont non seulement sous-payés, mais ils et elles sont aussi épuisé-es », souligne-t-il, en référence au « pacte » envisagé par le ministre de l’Education Pap Ndiaye.

Ce dispositif, qui consiste à proposer aux enseignants volontaires des missions supplémentaires contre rémunération, avait fait vivement polémique en octobre dernier, lorsque le ministre avait expliqué que les professeurs pourraient par exemple surveiller la cour de récréation durant la pause méridienne. « La réponse du ‘travailler plus pour gagner plus’ est purement intolérable », affirme ainsi la FSU, qui s’oppose à ces mesures visant « à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels ».