Quatrième grève des enseignants de classes préparatoires ce 15 janvier contre la fermeture de CPGE parisiennes. Image : Getty

Pour la quatrième fois, enseignants, syndicats et élèves de classes préparatoires sont en grève ce 15 janvier pour tenter de sauver quatre CPGE parisiennes menacées de fermeture par le rectorat. Trois autres manifestations avaient été organisées les 6, 13 et 21 décembre 2023. Avec pour objectif le retrait de ces projets de fermeture.

Des fermetures pas encore validées par le ministère

Fin novembre, plusieurs fermetures de classes prépas parisiennes avaient été annoncées par le recteur de Paris : les classes de khâgne et hypokhâgne des lycées Chaptal et Lamartine, la classe ATS bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes et la classe d’ECG du lycée Jacques Decour. Des annonces qui ont suscité l’étonnement et la colère chez les enseignants de prépa, puisque, selon Arnaud Jobin, enseignant et représentant syndical, les classes menacées ne rencontrent pas de problème de recrutement et accueillent un important taux de boursiers.

Après trois manifestations successives à Paris les 6, 13 et 21 décembre 2023, l’intersyndicale CPGE a de nouveau appelé à la grève ce 15 janvier. Dans un communiqué publié le 10 janvier, elle indique avoir été reçue par la Directrice générale de l’Enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, selon qui, en ce qui concerne les prépas parisiennes, « la décision n’a, à l’heure actuelle, pas été prise ». En effet, « le projet du recteur de Paris n’a pas été validé, et devra être soumis aux ministres […] qui sont les seuls décisionnaires ». De la même manière, le projet de fermeture d’une classe prépa au lycée Chateaubriand de Rennes a ainsi récemment été rejeté par les cabinets ministériels.

Les associations d’enseignants appellent à la grève

De son côté, la Conférence des classes préparatoires, regroupant plusieurs associations d’enseignants de CPGE, a également appelé à la grève ce 15 janvier, « pour faire échouer ces projets de fermeture qui, à n’en pas douter, en susciteront d’autres ». Des enseignants affichent également leur soutien à la grève sur les réseaux.

Certains font référence à la polémique visant actuellement la nouvelle ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castera. Cette dernière affirmait le 12 janvier avoir scolarisé son enfant dans le privé en raison « des paquets d’heures pas remplacées » à l’école publique dans laquelle il se trouvait jusqu’alors. Un argument démenti par l’ancienne enseignante en poste à cette époque, qui assure n’avoir jamais été absente durant la scolarisation du fils de la ministre. Des propos pris par beaucoup d’enseignants comme une attaque contre l’école publique.