Invité sur France 2 dans l’émission « La Maison des Maternelles » ce mardi 28 novembre, le ministre de l’Education nationale a réaffirmé sa volonté de lutter contre l’échec scolaire. Pour ce faire, il promet un certain nombres de mesures, qui doivent normalement être détaillées dès le 5 décembre. Parmi elles, le ministre envisagerait une rentrée scolaire avancée de deux semaines pour les élèves les plus en difficultés. « Ma priorité aujourd’hui quand on parle des vacances c’est comment faire en sorte que des élèves en difficulté, qui ont beaucoup de retard sur le français et les maths puissent faire des stages de réussite, peut-être faire leur rentrée plus tôt que les autres pour faire du rattrapage et éviter l’échec scolaire » a-t-il déclaré sur France 2.

Une rentrée scolaire qui pourrait donc avoir lieu « deux semaines plus tôt l’été » a précisé Gabriel Attal, notamment pour les élèves en difficulté des classes charnières du CP et du CM2. « C’est le meilleur service à leur rendre pour éviter le décrochage scolaire », a-t-il affirmé. 

Par ailleurs, Gabriel Attal avait déjà évoqué d’instaurer des groupes de niveau en mathématiques et en français dans le cadre de la mission « Exigence des Savoirs ». Des groupes qui auraient vocation à remplacer l’enseignement actuel par classe. Des « parcours renforcés » avec plus d’heures en maths et français pour les élèves les plus fragiles seraient aussi envisagés par le ministre.
Mercredi 22 novembre 2023, lors du Congrès des maires de France, le ministre est revenu sur le redoublement. Pour lui, ce dispositif pourrait être une solution pour élever le niveau des élèves. « On ne peut pas avoir dans la même classe des élèves qui savent parfaitement lire et des élèves qui ne savent pas lire. À la fin, plus personne ne progresse », avait-il déclaré. Une annonce qui n’a pas fait l’unanimité chez les enseignants et syndicats.

Cette série de mesures fait en partie suite aux résultats des dernières évaluations nationales, jugés inquiétants notamment en 4e. « Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie », avait-il regretté dans une interview au Parisien mi-novembre.

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