jeune fille difficulté lecture collège
10 % des jeunes de 18 à 29 ans souffrent d’innumérisme. Image : Getty

À l’occasion de la 12e édition des journées nationales d’action contre l’illettrisme, l’ANCLI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme) a publié un rapport mettant en avant les difficultés scolaires des jeunes malgré l’obtention des bases. Les compétences « de base » regroupent l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ainsi que de savoir compter et cliquer. 11 % des jeunes de 18 à 29 ans rencontrent des difficultés importantes dans ces domaines. Selon l’Agence, le rapport « vise à éclairer la situation des jeunes face à l’illettrisme et à l’illectronisme ».

Des difficultés dans les compétences de base

Les principaux problèmes rencontrés par les jeunes concernent l’innumérisme, c’est-à-dire l’incapacité à réaliser des calculs et mobiliser le raisonnement mathématique pour être autonome dans la vie quotidienne. Ils sont 10 % dans cette situation ce qui représente 850 000 jeunes. Vient ensuite l’illettrisme qui concerne 3 % des jeunes soit 278 000 personnes. L’illettrisme est l’incapacité à lire ou à écrire pour être autonome dans la vie quotidienne. Dans les 11 % de personnes en forte difficulté, 1 jeune sur 5 cumule ces deux handicaps.

Les jeunes et la technologie : cliché ?

L’enquête a pour but de briser le mythe autour duquel un jeune serait forcément à l’aise avec la technologie. Selon l’enquête : « un quart des jeunes ont des compétences numériques faibles ou inexistantes. Un tiers des jeunes en forte difficulté avec les compétences de base ne réalisent pas de démarches en ligne. Plus surprenant encore : 24 % ne consultent pas leurs comptes bancaires sur internet, 8 % n’utilisent pas le courriel et près de 30 % ne sont pas actifs sur les réseaux sociaux ».

Des territoires en marge

Selon le rapport, la localisation peut être un facteur d’inégalités. Plus d’un jeune sur deux en forte difficulté vit en dehors des grandes villes. Parmi les jeunes vivant en villes moyennement peuplées, 14 % sont en forte difficulté. Enfin, un jeune résidant en quartier prioritaire (QPV) a deux fois plus de chance d’être en situation de forte difficulté. 27 % de ces habitants (QPV) âgés de 16 à 25 ans sont NEET (ni scolarisés, ni en formation ni en emploi), contre 15 % dans la population totale hexagonale.