Le ministère de l’Education nationale a exclu tout changement de nom des vacances de la Toussaint et de Noël. Image : Getty

L’examen, au CSE du 1er octobre, de l’arrêté fixant le calendrier scolaire 2026-2027 a été le point de départ d’une polémique sur le nom des vacances de la Toussaint et de Noël. Le syndicat du primaire FSU-Snuipp présentait en effet, entre autres, un amendement visant à changer ces appellations en « vacances d’automne » et « vacances de fin d’année ».

Malgré un avis favorable du CSE, l’amendement n’a pas été retenu par le ministère, qui précise dans un communiqué daté du 3 octobre que tous les membres « ont la possibilité de présenter des amendements aux textes présentés. Ces amendements sont débattus en séance et, après avis, peuvent ou non être intégrés par le ministère ». Pour l’entourage de la ministre Elisabeth Borne, cité par BFMTV, changer le nom des vacances scolaires « n’est pas et n’a jamais été envisagé ».

Bien que l’amendement ait été rejeté par le ministère, l’organisation étudiante UNI a fustigé le vote du CSE, estimant, dans une pétition lancée sur son site, que « la Toussaint, Noël, Pâques sont des fêtes chrétiennes qui font partie intégrante de l’Histoire de France ». Le Premier ministre Bruno Retailleau a également souligné sur X que « Noël et la Toussaint ne sont pas seulement des congés : ce sont des repères inscrits profondément dans l’histoire de la France et de l’Europe », et que leur suppression serait « un appauvrissement culturel ».

Pour la fédération de parents d’élèves FCPE, en revanche, la mesure est légitime. « Ce n’est peut-être pas une priorité mais c’est un symbole important qui rappelle la laïcité de la République », a indiqué son vice-président, Grégoire Ensel, sur RMC ce 3 octobre.

Dans un communiqué publié le 3 octobre, la FSU-Snuipp déplore que l’UNI se soit « affranchie de son obligation de discrétion en lançant une pétition qui revient sur les débats du CSE » et dénonce « l’instrumentalisation qui en est faite ». Pour le syndicat, « cette récupération et la polémique qui en découle masquent les vraies problématiques de l’École ».