Les chefs d’établissements pourront engager des sanctions disciplinaires à l’encontre des élèves qui refuseront de renoncer au port de l’abaya. Image : Getty

Dans une note de service publiée au bulletin officiel du 31 août 2023, le ministère de l’Éducation nationale a détaillé la procédure à suivre par les chefs d’établissements dans le cadre de l’interdiction de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires. 

Cette note fait suite aux déclarations du ministre de l’Éducation nationale. Lors de sa conférence de presse de rentrée, il avait déclaré que ce vêtement “n’avait pas sa place dans nos écoles.” Pour le ministre, le port de l’abaya “manifeste ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse” , ce qui est interdit par la loi du 15 mars 2004. Cette dernière indique que : “Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.”

Privilégier le dialogue

Le ministère de l’Éducation nationale indique “que le dialogue avec l’élève doit constituer le premier moyen à mobiliser lors de ces situations.” Une discussion avec les parents de l’élève concerné est également requise.

Cependant, le ministère précise que “cette procédure ne saurait être une négociation, sous quelque forme que ce soit. Son objectif est de mettre un terme rapide et durable au comportement constitutif d’un trouble au bon fonctionnement de l’école ou de l’établissement, sous peine, le cas échéant, de sanction disciplinaire de l’élève concerné.”

Le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a par ailleurs rédigé une lettre que BFMtv a pu se procurer à destination des élèves et de leurs familles. Il rappelle dans cette dernière, les principes de laïcité à l’école.  “Je veux rappeler que la laïcité ne s’oppose à aucune religion et que les règles sont les mêmes pour tous” est-il écrit.