Au micro de Radio J dimanche 9 juillet 2023, le ministre de l’Education nationale est revenu sur plusieurs sujets qui ont marqué l’actualité éducative dernièrement.
Emeutes
Pap Ndiaye a d’abord été invité à s’exprimer sur les récentes émeutes ayant fait suite à la mort de Nahel. Son mot d’ordre : le « retour à la tranquillité publique. »
Le ministre a insisté sur la nécessité de comprendre ces émeutes et a évoqué plusieurs facteurs éducatifs qui pourraient y avoir participé : la « déscolarisation » et le « décrochage scolaire » mais aussi l’insertion difficile sur le marché de l’emploi et la question de la « formation professionnelle. »
« Nous avons deux sujets très importants : c’est le taux de chômage plus élevé dans les quartiers en question -il est à 18% […] – c’est la question de la formation professionnelle y compris post-bac, et puis la question du décrochage scolaire puisqu’un certain nombre de ces jeunes étaient déscolarisés »
Il a notamment rappelé l’existence de structures luttant contre le décrochage scolaire : « micro-lycées, micro-collèges, écoles de la deuxième chance, epide… »
Pap Ndiaye a ensuite déclaré qu’il fallait « en appeler à la responsabilité des parents » et s’est dit favorable à des sanctions. Non sans préciser : « les sanctions de type suppression des allocations familiales ou autre n’ont pas d’effet ; je suis contre. »
Enfin, il a appelé à ne pas « tracer des liens entre immigration et émeutes. »
Reconquête du mois de juin
Au sujet de la reconquête du mois de juin, Pap Ndiaye a admis « qu’avec la réforme du bac, nous avons en effet la question d’un troisième trimestre qui est réduit à peau de chagrin » tout en s’engageant à « changer les choses pour l’année prochaine […] de manière à ce que tout le monde travaille jusqu’au mois de juin. »
Parmi les pistes envisagées, le ministre a évoqué la possibilité de reporter la date des examens ou la « modification des coefficients. » En effet, les épreuves de philosophie et du Grand Oral ne parviennent pas à mobiliser les élèves, qui ont parfois la certitude d’obtenir leur bac avant même de passer ces épreuves.
Une décision devrait être annoncée « dans quelques semaines. »
Réduction des vacances
Emmanuel Macron a rouvert le débat sur la longueur des vacances récemment, et son ministre de l’Education nationale l’appuie : « réduire les semaines de vacances, augmenter les semaines de cours ça veut dire des journées allégées » a déclaré Pap Ndiaye. Une réduction des vacances d’été, des petites vacances, ou les deux options cumulées sont envisagées pour une mise en place avant la fin du quinquennat.
Scolarisation dès deux ans
Un autre sujet introduit par le Président est celui de la scolarisation des enfants dès l’âge de 2 ans, notamment en éducation prioritaire. Pap Ndiaye confirme :
« On va le faire progressivement puisque ça exige des moyens, des locaux, du personnel […] L’objectif c’est d’en ouvrir quelques centaines à partir de la rentrée 2024 »
Baccalauréat
Sur les résultats du baccalauréat, le ministre s’est montré satisfait de leur légère baisse : « c’est de mon point de vue plutôt une bonne nouvelle […] il faut que le bac soit sélectif, le bac ça ne se donne pas. »
Le ministre a également abordé la question de l’orthographe dans les copies du bac et a proposé « d’introduire des critères formels » pour sanctionner davantage les fautes d’orthographe, et ce « quelle que soit la qualité de la copie. »
Bilan
Pour finir, alors qu’il fait l’objet de rumeurs concernant sa potentielle éviction lors d’un prochain remaniement, Pap Ndiaye s’est dit « fier de son bilan » à la tête du ministère depuis 2022, rappelant les revalorisations de salaire et les nouvelles missions liées au pacte – qui prendront effet à la rentrée 2023.
« Tout ce que nous avons préparé pendant l’année va en quelque sorte atterrir à la rentrée […] L’école va changer de manière tout à fait substantielle à la rentrée »
Il a en outre confié : « J’ai envie de rester ministre de l’Education Nationale le plus longtemps possible. »
Bonjour
Je rappelle qu’il existe des personnels formés dans les écoles collèges (postes mixtes)et lycées concernant l’éducation à la sexualité ce sont les infirmières..encore faudrait il leur donner du temps et qu’elles soient en nombre suffisant …et travailler également sur l’estime de soi et le bien vivre ensemble . ..les matières nobles sont importantes ..mais l’école est un.lieu de vie qui a son rôle dans la formation de futurs citoyens et responsables et tolérants…du temps et des heures svp ..
Bonjour, je travaille pour l’éducation nationale en tant qu’AESH, disons la dernière roue du carrosse pour l’académie !
J’ai eu beaucoup de chance de faire mes études jusqu’en 4ème dans une école à l’étranger, car le système français est nul !!! Les élèves font beaucoup d’heures en scolaires et sont les moins bons….
L’académie française devrait prendre exemple sur les pays voisins qui sont beaucoup plus avancés qu’en France. Travail théorique le matin (cours) et pratique l’après midi (sports, arts, couture, cuisine et travaux de petites menuiserie bois « fabriquer des cuillères à spaghetti »….). Ainsi les élèves utilisent leurs connaissances théoriques pour mettre en pratique !
Maintenant tout ceci n’est que l’idée d’une AESH ( disons les laissés pour compte au sein de l’académie française). Sauf que nous sommes au plus proche des élèves a particularités ou pas.
Les enseignants sont déjà trop fatigués, peu payés au regard du travail accrus de préparation, correction avec des classes difficiles et surchargées.
Les vacances nous permettent de nous ressourcer et d’être également avec nos familles.
Nous avons besoin de ces vacances pour tenir l’année.
A ce rythme et avec tous ces changements il n’ y aura plus aucun enseignant.
Quel cauchemar, cette obstination délirante à faire n’importe quoi!