Alors que le ministère de l’Education nationale prévoit la suppression de 1500 postes d’enseignants pour la rentrée de septembre 2023, le problème du remplacement des enseignants se pose toujours. Il est particulièrement acéré en Seine-Saint-Denis, où certains élèves n’ont pas de cours depuis plusieurs mois dans certaines matières, comme le dénonce la FCPE 93, dans un article du Parisien :

Il manque un enseignant d’espagnol depuis la mi-septembre, un de français depuis le 3 février et un d’histoire-géographie depuis le 12 février,

Joachim Séné, FCPE collège Jacques-Prévert Noisy-le-Grand

Au collège Sisley de L’Île-Saint-Denis, on attend depuis trois mois un professeur d’espagnol tandis qu’au collège Saint-Exupéry de Noisy-le-Grand, une place de professeur de français est vacante depuis septembre.

Isabelle Lacroix, co-présidente FCPE 93

« 6 remplaçants en 18 mois »

Les parents FCPE de l’école Samira Bellil de l’Isle Saint Denis appellaient de leur côté le 31 mars dernier au maintien en poste d’une enseignante, dénonçant le fait que 18 élèves de l’école avaient déjà vu 6 remplaçants en 18 mois :

Et globalement déplore la FCPE 93, en Seine-Saint-Denis, les élèves perdent l’équivalent d’une année de cours tout au long de leur scolarité :

Une situation « triste »

Le problème touche également d’autres établissements, en particulier en REP ou REP+ : c’est le cas par exemple du collège de la fille de cette enseignante :

Pour la rentrée 2023, le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye propose aux enseignants en poste, dans le pacte enseignant, d’effectuer des remplacements de courte durée de leurs collègues absents, moyennant rémunération. Pour la communauté éducative, cela ne résoudra en rien les problèmes et « ce dispositif de remplacement en interne n’est ni souhaitable, ni possible. »

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