Pendant l’entre-deux tours, le président-candidat Emmanuel Macron avait promis une augmentation des salaires de tous les enseignants à hauteur de 10%, « sans conditions » et avait, parallèlement, introduit l’idée d’un « pacte enseignant. » Le principe : rémunérer les « missions supplémentaires » effectuées par les enseignants. Il s’agissait alors en partie d’assurer un cadre et une rémunération aux tâches (accompagnement, aide aux devoirs, orientation…) qui faisaient déjà partie du quotidien des professeurs, en plus de leurs heures d’enseignement « pur. »

« Il faut mieux reconnaître tous nos enseignants qui aujourd’hui déjà, font des choses difficiles, font beaucoup plus, et ne sont pas mieux rémunérés pour cela »

Emmanuel Macron sur France Inter, 4 avril 2022

De « nouvelles missions » bien précises

Depuis, Pap Ndiaye a de nombreuses fois abordé le sujet de la revalorisation – prévue pour la rentrée 2023 – et des concertations sont régulièrement menées avec les organisations syndicales pour décider de la teneur de celle-ci. Selon les informations du ministère, il est question que les augmentations prennent deux formes : « la part dite « socle » inconditionnelle permettant une augmentation moyenne de 10% en septembre 2023 par rapport à 2020 et la part dite « pacte » pour les professeurs volontaires » liée à de nouvelles missions définies « à partir d’une analyse des besoins effectuée dans les établissements. »

Invité sur France Inter le 2 février 2023, le ministre a donné une idée plus précise de ces missions, parlant de « remplacements de courte durée » à hauteur de 72h par an ou de « missions d’orientation et d’accompagnement des élèves » telles que l’heure de soutien hebdomadaire pour les sixième, une mesure qui devrait bientôt être mise en place et serait assurée notamment par des enseignants de primaire.

« Grâce à ce nouveau pacte, les enseignants volontaires bénéficieront d’une hausse de rémunération correspondant à 10% du salaire moyen, soit 3 650 € par an »

Site du ministère

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