Emmanuel Macron était l’invité de France Inter ce lundi matin. Le président-candidat a répondu aux questions de Léa Salamé sur différents sujets, notamment celui de l’éducation.

Mieux rémunérer les enseignants

Le président a commencé par aborder la question des salaires, déclarant que les professeurs ne sont « pas bien payés, surtout en début de carrière. »

La solution selon lui : un « pacte avec les enseignants. » Une idée qu’il avait déjà introduite le 17 mars lors de la présentation de son projet présidentiel, en vue d’un prochain quiquennat. Ce pacte impliquerait de donner un « cadre » aux différentes missions des enseignants – comme le dispositif Devoirs faits – pour les rémunérer en tant que telles. Une démarche qui a déjà été amorcée, indique Emmanuel Macron, notamment avec les primes attribuées en REP et REP+.

« Il faut mieux reconnaître tous nos enseignants qui aujourd’hui déjà, font des choses difficiles, font beaucoup plus, et ne sont pas mieux rémunérés pour cela »

Liberté pédagogique et autonomie des établissements

Emmanuel Macron a également indiqué vouloir « plus de liberté pédagogique » pour les enseignants, mais aussi plus de liberté pour les directeurs. Il souhaite que chaque établissement puisse adapter son fonctionnement « localement« , « un peu sur la base de l’expérimentation de Marseille. »

« L’école ne peut pas fonctionner de la même manière à Amiens Centre, à Marseille quartiers nord et à Clichy-sous-Bois »

E. Macron a en outre avancé l’idée que le système éducatif aurait aujourd’hui un fonctionnement « trop monolithique » : « les chefs d’établissement disent qu’ils n’ont pas assez de souplesse, les enseignants ne se sentent pas assez reconnus […] les parents d’élèves vivent dans l’angoisse […] et les élèves, on ne peut pas dire qu’on a l’école de la confiance qui a le mieux réussi. »

Des propos qui ne font pas l’unanimité au sein de la communauté enseignante, à peine un mois après les déclarations controversées de Macron sur le travail des professeurs :