Les enseignants sont en grève mardi 7 mars 2023 contre la réforme des retraites et les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation pour la Journée des Droits des Femmes.
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Dans un communiqué, l’intersyndicale enseignante appelle à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites demain, mercredi 8 mars 2023. Les syndicats enseignants souhaitent en effet mettre l’accent sur le caractère néfaste de la réforme pour les femmes, alors que le 8 mars est la Journée Internationale des Droits des Femmes.

Les organisations CGT éduc’action, SGEN-CFDT, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SUD éducation, UNSA-Éducation indiquent ainsi dans leur communiqué : « nous serons en grève le 7 mars et encore dans l’action le 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes. » En effet, les femmes vont être particulièrement impactées par la réforme, et « très peu d’entre [elles] pourront partir en retraite avec une pension complète à moins de travailler jusqu’à un âge impensable.  » Pour la FSU, la grève du 8 mars sera une grève féministe, car « le gouvernement ne propose rien sur l’annulation de la décote, rien sur la prise en compte des critères de pénibilité des métiers féminisés, rien sur la bonification des trimestres pour enfants ».
Le SNES-FSU précise par ailleurs sur son site pourquoi le pacte enseignant proposé par le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye n’est que mépris pour les femmes : « Pour les recours aux HSE (heures supplémentaires effectives) , à la rentrée 2020, les hommes touchaient en moyenne 1358 euros d’HSE par an, les femmes 988 euros. Réponse du ministère : mettre en place un pacte qui renforce l’usage des primes et des missions supplémentaires. »

En conclusion, pour les syndicats enseignants, « Enseigner jusqu’à 67 ans n’est souhaitable ni pour les personnels, ni pour les élèves ! ».

60% de grévistes pour les syndicats, 33% pour le ministère

Pour la journée du 7 mars, de nombreux établissements scolaires sont bloqués. Dans les écoles, 60% des enseignants sont en grève d’après le SNUipp, et dans les collèges et lycées, le SNES compte également 60 % de grévistes. Mais pour le ministère de l’Education nationale, les chiffres sont différents : près de 33% d’enseignants en grève en tout, 35% dans le premier degré et 30% dans le second degré.

Les réseaux sociaux relaient par ailleurs des informations sur les collèges, lycées, établissements d’enseignement supérieur mobilisés partout en France :