Une nouvelle grève d’ampleur est attendue chez les enseignants. Getty

C’est la troisième grève organisée pour protester contre la réforme des retraites, après les journées du 19 et du 31 janvier qui ont montré une forte mobilisation à l’échelle nationale. Une fois encore, une intersyndicale appelle les travailleurs à faire grève le 7 février ainsi que le samedi 11 février 2023.

Un nouvel appel à la grève

Dans l’éducation, un communiqué commun à plusieurs syndicats a été publié le 2 février dernier, invitant à « multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire. » Parmi les signataires de cet appel à la grève, on retrouve les principales organisations syndicales de l’enseignement, dont la FSU, la CGT Educ’action, l’Unsa-Education ou le Sgen-CFDT. Le nombre de manifestants pourrait être d’autant plus élevé que la zone A est en vacances, depuis le samedi 4 février. Une carte interactive disponible sur le site du SNUipp-FSU recense les actions prévues.

Dans l’enseignement supérieur, personnels et étudiants sont également appelés à se mobiliser. Dans un communiqué signé notamment par le SNESUP-FSU, Sup’Recherche-UNSA, l’UNEF et la FAGE, les organisations syndicales et étudiantes réitèrent :

« Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer. »

Communiqué intersyndical ESP

Une troisième mobilisation d’ampleur attendue

Les syndicats espèrent une nouvelle grève « majoritaire » pour la journée du 7 février. Les personnels de l’éducation étaient en effet une majorité à faire grève en ce début d’année 2023 selon les chiffres des syndicats : le Snes-FSU annonçait 65% de grévistes dans le secondaire le 19 janvier et 55% le 31 janvier. Des chiffres qui diffèrent de ceux communiqués par le ministère (respectivement 35% et 25%) en raison de modes de calcul différents. La mobilisation du monde enseignant a donc jusqu’ici subi une légère baisse, mais est restée importante.

Pour cette troisième journée de mobilisation, le SNUipp-FSU estime à 50% le nombre de personnels grévistes dans le premier degré à Paris, et prévoit 60 écoles sur 645 totalement fermées.

Côté gouvernement, Elisabeth Borne a annoncé quelques modifications au texte de la réforme – dont la possibilité pour les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans de bénéficier de leur retraite à 63 ans – mais reste inflexible sur l’âge légal du départ à la retraite : « ça n’est plus négociable » avait-elle déclaré le 29 janvier à FranceInfo.