Les syndicats font état d’une mobilisation importante des enseignants le 19 janvier. Getty

Il y a quelques jours, le Snuipp-FSU prévoyait 70 % de grévistes dans les écoles pour le 19 janvier 2023, contre la réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne. Les syndicats du secondaire annonçaient une mobilisation importante des enseignants. A l’heure des comptes, qu’en est-il vraiment ?

Une « grève majoritaire » chez les enseignants ?

Difficile de le savoir, en réalité : les chiffres communiqués par le ministère et ceux communiqués par les syndicats présentent un large écart. Le Snes-FSU parle d’une « grève majoritaire » avec 65 % de grévistes dans le secondaire et des « pics à plus de 80 % de grévistes dans certains établissements. » De son côté, le ministère a compté 34,66 % d’enseignants grévistes dans le secondaire et 42,35 % dans le primaire – avec une moyenne de 35,15 % pour les personnels de l’Education Nationale.

Des calculs différents

Cet écart dans les chiffres des grèves est un phénomène récurrent, que Ouest France explique par les modes de calculs utilisés de chaque côté : alors que le ministère calcule une « moyenne pondérée » en comptabilisant les enseignants absents à l’ouverture d’un établissement, les syndicats font le calcul à chaque heure de la journée, prenant ainsi en compte les différences d’emplois du temps.

Le Snuipp-FSU a par ailleurs déclaré dans un communiqué :

« Si le ministère continue, comme toujours, de nier la forte mobilisation en affichant des taux de grévistes complètement en dehors de la réalité, l’opinion publique n’est pas dupe et a constaté sur l’ensemble du territoire des milliers d’écoles totalement fermées »

Sur Twitter, les syndicats se félicitent de la mobilisation des personnels :