Le mardi 10 janvier 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a présenté le détail de la réforme des retraites, projet phare d’Emmanuel Macron pour 2023.

Plusieurs mesures ont ainsi été annoncées : l’âge légal du départ à la retraite doit être repoussé à 64 ans d’ici 2030 (contre 62 ans aujourd’hui), la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera de 43 ans dès 2027, de nombreuses pensions seront revalorisées avec un minimum à 85% du Smic net (environ 1200 euros par mois) et la plupart des régimes spéciaux seront supprimés.

« Notre objectif est l’équilibre de notre système de retraite »

Élisabeth Borne sur France 2

Une grève prévue le 19 janvier

De nombreux syndicats de salariés ont exprimé leur désaccord avec ces mesures dans un communiqué, et ont formulé un appel à la grève pour la journée du 19 janvier prochain. Cet appel a été relayé par les principaux syndicats de la profession enseignante, dont le Snuipp-FSU, le Snes-FSU, l’Unsa Education ou encore le Sgen-CFDT.

« Rien ne justifie une telle réforme si ce n’est une obstination politique et idéologique, celle de faire porter sur les salariés, et non sur les plus riches, le financement de notre système de retraites »

Snes-FSU

Ces mêmes syndicats avaient depuis plusieurs semaines annoncé leur opposition à tout recul de l’âge légal de départ à la retraite. La Sgen-CFDT pointe notamment une « injustice » subie par les enseignants, qui ne peuvent partir à la retraite qu’à la fin de l’année scolaire et doivent ainsi prolonger leur carrière de plusieurs mois, indépendamment de l’âge légal. Certains syndicats réclament le retour de la retraite à 60 ans.

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