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Le 2 août dernier, le ministre de l’Education Nationale Pap Ndiaye déclarait à propos du concours enseignant : « La mastérisation, c’est acquis, mais le recrutement à bac +5 est injuste socialement, puisqu’il faut pouvoir mener ces études, alors que le professorat des écoles représentait une possibilité d’ascension sociale pour celles et ceux qui étaient issus des mondes populaires. »

Ce mercredi 23 novembre, les députés Cécile Rilhac (Renaissance) et Rodrigo Arenas (LFI) ont justement proposé dans le cadre d’une mission parlementaire de faire passer le concours des enseignants du premier degré (CRPE) à la fin de la licence et non plus en deuxième année de master comme c’est le cas actuellement.

Une question d’attractivité

Cette mesure permettrait de décharger les étudiants de M2, qui cumulent stages, mémoire de fin d’année et concours. Elle ne doit néanmoins pas remettre en question le recrutement à bac+5, la licence restant suivie de deux années de professionnalisation – ni amoindrir le statut ou la rémunération du métier.

Second but de la proposition : restaurer l’attractivité du métier de professeur des écoles, qui manque de candidats. Les étudiants seraient en effet rémunérés pendant les deux années de master. En cas d’échec au concours ou de doutes en fin de la licence, il leur serait également plus facile de se réorienter.

Le concours, qui avait lieu en M1, venait d’être déplacé par Jean-Michel Blanquer pour décharger les M1. Et jusqu’à 2010, qui a vu se mettre en oeuvre la réforme dite « de la masterisation » les enseignants devaient simplement justifier d’un bac+3 pour exercer.

Dans leur communication, les deux députés ont également évoqué la création d’écoles de formation pour les futurs enseignants, à intégrer après la licence ou directement après le lycée.

« Pour M. Arenas, il s’agirait plutôt d’une école de formation dès la fin du lycée, en cinq ans, dispensant une formation rémunérée, corrélée à une contrepartie sous forme d’années d’engagement au service de l’État. »

Mission « flash » sur le recrutement, l’affectation et la mobilité des enseignants du premier degré