Article publié le 14 novembre, actualisé le 15 novembre

Depuis septembre dernier, les élèves de première générale ont la possibilité de suivre une option facultative hebdomadaire d’une heure et demie de mathématiques,s’ajoutant au tronc commun de deux heures d’enseignement scientifique. A partir de septembre prochain, les maths seront obligatoires dans le tronc commun de la filière générale, a annoncé le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye :

Concrètement, tous les élèves de première générale, sauf ceux ayant choisi la spécialité mathématiques, auront une heure et demie de cours de mathématiques par semaine. L’option facultative de 2022 devient en fait obligatoire en 2023.
Et les enseignants, comment accueillent-ils cette mesure ? Ils soulignent l’incohérence des mesures gouvernementales depuis 2019 et s’inquiètent de la faisabilité de cette annonce en termes d’effectifs enseignants :

Outre l’incohérence des mesures, l’insuffisance de cette option pour poursuivre des études de maths est également soulignée ainsi que la question de son articulation avec l’option maths complémentaries de terminale :

Le manque de professeurs de mathématiques est aussi mis en avant :

Des réserves de la part des parents

Du côté des parents, ces annonces ont été accueillies froidement. Pour la FCPE, « cette décision va dans le bon sens », mais la fédération de parents d’élèves reste lucide « sur l’incapacité à accéder à un enseignement supérieur scientifique avec cette seule heure et demie ». En outre, elle se dit inquiète « du temps qu’il faudra pour redonner toute l’attractivité que cette matière mérite pour les élèves comme pour les enseignants« .

Quant à la PEEP, qui avait « soutenu le retour optionnel de cet enseignement », elle regrette « une mesure imposée, vécue comme une sanction pour les élèves ne choisissant pas cet enseignement de spécialité« . De plus, elle se demande « comment trouver les professeurs de mathématiques nécessaires à cet enseignement dans un contexte de pénurie de ressources humaines aggravée ». Sur Twitter, son porte-parole déplore également la façon dont cette réintroduction des maths a été rendue publique.

Certains parents soulignent également le manque de professeurs de mathématiques dans les classes.

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