Getty

Le dernier rapport de l’OCDE sur l’Education fournit de nombreux indicateurs sur l’état de l’éducation en France et dans les pays développés. Parmi les sujets traités, le document met une nouvelle fois en lumière le retard de la France sur les autres pays de l’OCDE en matière de salaires.

Des enseignants français sous-payés ?

Selon les informations de FranceInfo, le rapport pointerait des différences significatives entre le salaire des enseignants français et la moyenne des autres pays de l’organisation. Ainsi, en primaire, les enseignants avec plus de 15 ans d’ancienneté gagneraient 19% de moins que la moyenne de l’OCDE. Pour les professeurs de collège, c’est 16% de moins. En outre, les enseignants français mettraient 35 ans à atteindre le salaire le plus élevé, contre 26 ans pour les autres pays.

Pour améliorer l’attractivité du métier, l’OCDE préconise donc de travailler sur les rémunérations sur toute la durée de la carrière d’un enseignant, mais également sur les conditions de travail. Éric Charbonnier, analyste éducation à l’OCDE, explique ainsi sur Europe 1 :

« On s’est rendu compte que les enseignants se plaignaient d’avoir davantage de tâches administratives à faire, d’avoir une pression des parents de plus en plus forte […] Il faut non seulement que les salaires augmentent mais également que le métier évolue, pour qu’il devienne passionnant et stimulant »

Des mesures attendues dans les prochains mois

C’était l’une des promesses d’Emmanuel Macron pour la rentrée 2023 : les enseignants devraient voir leur rémunération augmenter. Ces revalorisations concerneront en tout cas les débuts et milieux de carrière : les jeunes enseignants ne débuteront pas le métier en dessous de 2000 euros, et ceux avec « une dizaine d’année d’ancienneté » devraient également être augmentés.

En parallèle, ce lundi 3 octobre se tenait la première réunion de concertation sur les salaires enseignants, réunion pendant laquelle le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a pu entendre les revendications des syndicats sur le sujet. Ces concertations se poursuivront jusque début 2023, « entre la fin du mois de février et le début du mois de mars » selon le ministre.

Ces discussions aborderont notamment la question du « pacte » introduit par Emmanuel Macron, qui veut que les enseignants soient rémunérés au-delà de leur « rémunération socle » dans le cadre de missions supplémentaires. Des missions que beaucoup disent déjà effectuer au quotidien.