médecin scolaire
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Alors que des syndicats et députés alertent depuis plusieurs années sur les difficultés de la médecine scolaire, la Cour des comptes vient de publier un nouveau rapport pointant son « incapacité à répondre à sa mission de suivi individuel des enfants ».

Des taux « très variables » de réalisation des examens en milieu scolaire

Dans ce rapport consacré à « la santé des enfants », la Cour des comptes estime que « les performances de la santé scolaire sont très en-deçà des ambitions et des objectifs fixés en raison de difficultés persistantes dans l’organisation ». Elle pointe notamment « le taux de réalisation des examens en milieu scolaire, très variable selon les départements ».

Une situation due à une volonté de ciblage des « enfants en ayant le plus besoin », mais aussi à des « difficultés démographiques et organisationnelles ».

8,4 médecins scolaires pour 100 000 enfants

La Cour des comptes déplore ainsi que « la répartition des missions entre les médecins et les infirmiers repose sur une intervention séparée et cloisonnée ».

De plus, si la croissance du nombre d’infirmiers scolaires est plus rapide que celle de la population des élèves, les effectifs de médecins scolaires sont « en nette diminution ». Aujourd’hui, « la densité moyenne s’établit alors à 8,4 médecins scolaires pour 100 000 élèves », estime la Cour des comptes. 31 % des postes budgétaires sont vacants, « malgré les mesures de revalorisation salariale consenties ».

Faire intervenir des médecins de ville dans les établissements scolaires

La Cour des comptes formule également des préconisations pour « améliorer la réalisation des bilans de santé de la sixième année et de la douzième année en milieu scolaire ». Elle propose en particulier de « centrer les interventions des médecins scolaires sur leur mission d’accompagnement des enfants à besoins particuliers », et de confier la réalisation de l’examen de la 6ème année et du dépistage de la 12ème année au médecin traitant de l’enfant.

Ces examens pourraient se faire « dans les établissements scolaires afin d’amener ‘la ville à l’école’ ».