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Le pédiatre et professeur d’immunologie Alain Fischer, Président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale du gouvernement, était invité par le journal 20 minutes à répondre aux questions des internautes sur la vaccination, ce dimanche 6 juin.

Actuellement, la vaccination est ouverte à tous les adultes de plus de 18 ans. Le 2 juin, à l’occasion d’une visite dans le Lot, Emmanuel Macron a annoncé que les 12-18 ans pourront à leur tour se faire vacciner dès le 15 juin. Cette mesure, encouragée par la Haute autorité de Santé, pourrait permettre d’atteindre plus rapidement l’immunité collective.

« J’aimerais beaucoup que l’école participe »

A une question concernant le calendrier des vaccinations, Alain Fischer a répondu qu’il n’était « pas déraisonnable de commencer celle des adolescents. »

Il a ajouté : « J’aimerais beaucoup que l’école participe. » Pour illustrer cette idée, le médecin a pris l’exemple de la Grande-Bretagne, qui avait ainsi pu vacciner 80% des adolescents contre le papillomavirus. Cette solution pourrait aussi répondre à un enjeu de sensibilisation, selon lui : « cela permet aussi de parler de la vaccination en général. »

Qui vaccine ?

Alain Fischer a néanmoins rassuré les personnels scolaires : il ne sera pas question de demander aux enseignants, « ni même aux médecins et infirmiers scolaires » de se charger des piqûres. Le médecin préconise en effet d’ouvrir « des vacations aux médecins et infirmiers libéraux dans les établissements scolaires et universités. »

Jean-Michel Blanquer, interrogé sur la question par BMFTV, avait émis la semaine dernière un avis mitigé sur la solution des écoles :

« On est à deux mois et demi avant la rentrée scolaire donc ce n’est pas forcément en milieu scolaire que la vaccination a vocation à se faire […] mais dans les centres de vaccination »

Dans son communiqué de presse sur le sujet le 3 juin, le Haute autorité de Santé déclarait pourtant qu’ « en complément de la mobilisation des acteurs habituels (médecins, pharmaciens, infirmiers…), une vaccination en milieu scolaire pourra aider au succès de la campagne vaccinale chez les adolescents. »