médecin scolaire
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« Les autorités de santé ont pensé que c’était mieux de revenir au système précédent », affirmait hier Jean-Michel Blanquer pour défendre l’allègement du protocole sanitaire dans les écoles. Ce n’est pas l’avis des médecins scolaires, qui ont publié hier un communiqué dénonçant cet allègement.

Seulement 900 médecins scolaires en exercice

Dans ce communiqué, le SNMSU-Unsa, syndicat de médecins scolaires, juge en effet « pour le moins surprenante » la décision du ministère, « au moment où une organisation de crise est déclenchée dans les hôpitaux et alors que les ARS donnent des consignes d’éviction plus larges ».

Le nouveau protocole sanitaire allégé prévoit notamment la fermeture d’une classe à partir de 3 élèves positifs au variant anglais du virus, contre un seul auparavant. De plus, les personnels ne sont plus considérés automatiquement comme contacts si un élève de la classe est testé positif à l’un des variants. Dans ce cas, « une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être considérés comme contacts à risque ».

Une tâche impossible à mener à bien pour les médecins scolaires, qui croulent déjà sous le travail. Chargés d’assurer « le contact-tracing de 12,5 millions d’élèves et de 1,5 million de personnels » alors qu’ils ne sont que 900, « ils travaillent 7 jours sur 7 depuis la réouverture des établissements scolaires le 11 mai 2020 », assure le communiqué. « Pensez-vous raisonnablement, M. le Ministre, que les médecins scolaires sont en mesure de réaliser des études approfondies » ? interrogent-ils.

Le SNMSU rappelle que les médecins scolaires avaient préconisé début février de fermer les écoles pour 4 semaines, jugeant déjà « inapplicables » les mesures sanitaires prises par le gouvernement. Cela avait été écarté par le ministère de l’Education nationale.