Ce matin, une dizaine de lycées parisiens était bloquée par des lycéens refusant de se rendre en cours. Les lycéens dénoncent le protocole sanitaire insuffisant mis en place par le gouvernement pour éviter les contaminations dans les établissements scolaires.
Le blocus du lycée Hélène Boucher à Paris dans le 20ème arrondissement a été particulièrement important. Une lycéenne a expliqué à l’antenne de BFM Paris ne pas se sentir en sécurité dans son établissement, les salles de classe étant trop petites et mal ventilées.

Le lycée Colbert dans le 10ème arrondissement a dû lui être évacué de façon musclée par les forces de l’ordre, et le lycée Sophie Germain dans le 4ème arrondissement sera fermé toute la journée, a décidé sa proviseure.

Un élève du lycée Colbert résume les revendications et craintes des lycéens :

https://twitter.com/CharlesBaudry/status/1323579323266306049

A noter, d’autres blocages lycéens sont toujours en cours comme au lycée Van Gogh d’Aubergenville .

Les profs maltraités d’un point de vue sanitaire

Mais les élèves ne sont pas les seuls à manifester contre les mesures sanitaires insuffisantes : à Roubaix, les enseignants du lycée Charles Baudelaire sont depuis ce matin en grève illimitée pour dénoncer le protocole sanitaire insuffisant. Dans la Voix du Nord, Tiphaine Colin, déléguée SNES-FSU, enseignante en sciences économiques et sociales dans ce lycée,  explique que « les enseignants se sentent maltraités d’un point de vue sanitaire. » En effet, les cours se font toujours avec des classes à 35 élèves, et la désinfection et l’aération des classes sont insuffisantes, faute de personnel.

Dans le Val de Marne, de très nombreux enseignants de collèges et de lycées sont aujourd’hui en grève également : « On continue à faire cours à 30-35 élèves dans une même salle de classe, avec des élèves qui portent mal le masque et gardent le même pendant quatre jours »explique ainsi un enseignant du lycée Gutenberg de Créteil. 

Les revendications des enseignants du lycée Angela Davis de Saint-Denis sont elles aussi claires : ils demandent des demi-groupes d’élèves et un vrai protocole sanitaire :